Selon le Conseil d'Orientation pour l'Emploi (COE), près de 10% des emplois sont menacés par le numérique.
Le monde futuriste où robots et droïdes divers travaillent à la place de l'homme s'approche petit à petit. Dans une étude parue le 12 janvier, le COE estime que près de 10% des emplois en France sont «exposés au risque d'automatisation» parce qu'ils «cumulent de manière importante des caractéristiques les rendant vulnérables».
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Les métiers les plus susceptibles de se robotiser sont en majorité des emplois peu qualifiés et manuels : aides à domicile, aides ménagères, cuisiniers, caissiers ou maraîchers sont par exemple concernés. Quelques emplois qualifiés de l'industrie comme «ouvrier qualifié de la mécanique» ou «ouvrier qualifié des industries de process» sont également présents dans la liste.
Graphique tiré de l'étude du COE
La moitié des emplois «notablement ou profondément modifié»
«Les études prospectives ont jusqu’ici mis l’accent sur le risque de destruction d’emplois. Attention à ne pas avoir une vision trop simplificatrice», avertit le rapport. Se focaliser seulement sur les métiers qui pourraient disparaître c'est passer outre les autres changements profonds que la révolution numérique pourrait apporter à l'emploi.
L'étude du COE explique par exemple que la moitié des emplois existants pourrait «voir son contenu notablement ou profondément modifié». Dans la liste on retrouve le métier d'assistante maternelle, de secrétaire, de conducteurs de véhicules ou de vendeur, parfois les mêmes métiers que dans la liste des métiers dits «exposés». La profession d'agent d'entretien est, par exemple, la plus exposée à l'automatisation, comme la plus susceptible d'évoluer.
Graphique tiré de l'étude du COE
Le progrès technologique n'est pas une option
En conclusion, le rapport rappelle que «l’histoire économique montre qu’au cours des deux derniers siècles, l’emploi, s’il s’est beaucoup transformé, a continué à augmenter au fil des révolutions technologiques». Les innovations entraînées par la révolution numérique pourraient permettre de créer de nouveaux postes, ainsi, «parmi les 149 nouveaux métiers apparus depuis 2010, 105 appartiennent au domaine du numérique».
L'étude annonce également que le progrès technologique n'est aujourd'hui pas une option et que la rapidité d'adaptation est et sera «un critère de succès dans un contexte de mondialisation accrue».