Menacé de liquidation, STX Offshore & Shipbuilding espère boucler d'ici la fin de l'année la vente du chantier naval STX de Saint-Nazaire, le dernier grand chantier naval français qui emploie 2.600 salariés.
C'est un paradoxe, dans la mesure où STX Saint-Nazaire croule sous le travail avec un carnet de commandes rempli pour les dix prochaines années. Mais STX Offshore & Shipbuilding qui détient depuis 2008 les deux tiers du capital de STX France, le tiers restant étant aux mains de l'État français, est lourdement endetté (300 milliards de wons soit 243 millions d'euros), plombé par une mauvaise gestion et une baisse de la demande globale.
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STX Offshore & Shipbuilding présentera donc vendredi un plan de restructuration à un tribunal de Séoul qui devra décider de le placer en redressement judiciaire, ou de le liquider. Ce plan prévoit la cession de STX France pour améliorer la situation financière globale du groupe. «Notre objectif est d'avoir bouclé la vente de STX France à la fin de l'année» a précisé un porte-parole du groupe. «Il est regrettable que nous ayons décidé de nous séparer de STX France (...) mais c'était nécessaire car nous avons un besoin urgent de liquidités», a-t-il ajouté.
Des investisseurs asiatiques ?
PricewaterhouseCoopers (PwC) a été engagé le mois dernier pour organiser la vente. STX recevra les offres des acheteurs potentiels en octobre, avant de choisir son candidat préféré en novembre. Plusieurs investisseurs, y compris asiatiques, ont manifesté leur intérêt. Mais l'Etat Français aura son mot à dire sur son identité, dans la mesure où il dispose d'une minorité de blocage. STX Offshore & Shipbuilding appartient au conglomérat STX, présent sur des secteurs aussi divers que le bâtiment ou la construction navale.