La Commission européenne présente mardi à Strasbourg de nouvelles mesures pour lutter contre l'opacité fiscale des multinationales au moment où le méga-scandale des "Panama Papers" accentue la pression sur tous les grands pays pour combattre ce fléau.
La présentation au Parlement européen de ce plan élaboré par le commissaire européen à la Fiscalité, le Français Pierre Moscovici, et son collègue chargé de la Stabilité financière, le Britannique Jonathan Hill, était prévue de longue date et survient après une consultation publique et une étude d'impact.
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Mais elle tombe à point nommé après l'onde de choc mondiale provoquée par les révélations du Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) d'un système d'évasion fiscale à grande échelle. "Je suis outragé et furieux de ce qui a été révélé (…) La fraude, l'évasion fiscale et l'optimisation fiscale agressive sont un fléau", se scandalisait M. Moscovici la semaine dernière devant des journalistes à Bruxelles.
Ce dernier doit d'ailleurs participer mardi après-midi à Strasbourg à un débat sur le sujet au Parlement avec des représentants du Conseil de l'UE. Concrètement, la Commission doit présenter une nouvelle directive prévoyant de rendre publiques - "pays par pays" au sein de l'UE - les données comptables et fiscales des multinationales, soit leur chiffre d'affaires, leurs bénéfices, ainsi que l'assiette fiscale et les impôts payés dans les différents Etats membres.