La Cour des comptes a recommandé lundi 18 janvier de diminuer les indemnisations destinées aux chômeurs pour faire face à la dette de l’Unédic devant atteindre 35 milliards d’euros fin 2018.
C’est un pavé dans la marre. Soulignant la «générosité» du régime français (plus grand nombre de chômeurs couverts des pays de l’OCDE, durée maximale d’indemnisation parmi les plus élevées, montant maximal d’indemnisation -6200 euros nets par mois- le plus élevé parmi les pays comparables), les sages proposent dans leurs pistes d’économies, de baisser, selon les cas, d’un point le taux d’indemnisation. De quoi économiser quelque 422 millions d’euros, estiment-ils.
Autre hypothèse envisagée, «le passage de la durée maximale d'indemnisation à trois ans pour les plus de 55 ans, au lieu de 50 ans aujourd'hui». Economie réalisée : 450 millions d’euros. Le principe d’«un jour cotisé = un jour indemnisé» est également remis en cause. Le passage à un ratio de 0,9 jour indemnisé pour un cotisé, est lui aussi préconisé. Avec là encore à la clé, 1,2 milliard d’euros d’économie par an pour l’assurance chômage.
La publication du rapport explosif émanant de la cour des Comptes intervient à quelques semaines du coup d’envoi de la négociation de la nouvelle convention d’assurance chômage. La précédente arrive à échéance le 30 juin.