En Suède, plusieurs entreprises testent avec succès des journées de travail de six heures. Une manière selon elles d’améliorer la productivité des salariés grâce à leur meilleure concentration et à leur plus grand épanouissement.
Réduire le temps de travail pour augmenter la productivité horaire et favoriser l'emploi. L’idée a resurgit l’année dernière à la mairie de Göteborg. Pendant deux ans, cet insolite temps de travail, passer de 40 à 30h hebdomadaire sans baisse de salaire, est testé dans une maison de retraite de la ville. Résultat 14 personnes embauchées pour compenser la baisse des heures effectivement travaillées, mais une productivité difficile à évaluer selon le Guardian qui est allé sur place.
Dans l'industrie et les services aussi
Sauf qu'en Suède de nombreuses entreprises proposent à leurs salariés de ne travailler que 6 heures dans la journée. Chez Toyota, à Göteborg, par exemple certains salariés embauchent à 6h du matin et sont libres à 12h, en contrepartie de pauses plus courtes. Idéal pour la vie de famille. Et cela fait 13 ans que cela dure.
Martin Banck, le directeur général du site, assure que cette mesure a permis d’éviter un trop grand turn-over parmi ses effectifs et d’attirer de bonnes candidatures. Mieux, les profits de l’entreprise auraient augmenté de 25% assure-t-il au quotidien anglais.
Moins de pauses et moins de Facebook
Mais l’industrie ou la santé ne sont pas les seuls secteurs concernés par ces expérimentations. "Je pense qu’une journée de travail de 8 heures n’est pas aussi efficace qu'on pourrait le penser, estime ainsi Linus Feldt, le PDG de Filimundus, une entreprises de Stockholm qui développe des applications mobiles. Rester concentré sur une tâche spécifique pendant 8 heures est un énorme défi. Pour faire face, nous relâchons notre attention, et multiplions les pauses pour rendre une journée de travail plus supportable".
Son entreprise est ainsi passée à la journée de six heures l’année dernière. Ce patron assure que la productivité de son entreprise est la même, que les salariés sont plus épanouis et les conflits moindres. A ceci près, que pour compenser cette baisse du volume d'heures travaillées, ses salariés sont invités à ne pas consulter les réseaux sociaux et à limiter au minimum le nombre de réunions.