La restauration rapide s'est considérablement développée dans l'Hexagone, où la restauration traditionnelle reste toutefois dominante, révèle une étude de l'Insee publiée mercredi 2 septembre.
Au pays de la gastronomie, les fast-foods gagnent du terrain. Ils se sont ainsi multipliés au cours des dernières années, selon une étude de l'Insee publiée mercredi 2 septembre. Entre 2009 et 2012, le nombre d'entreprises a en effet progressé de 15% dans la restauration rapide, contre seulement 2% dans la restauration traditionnelle. Les fast-foods constituent ainsi une part croissante du secteur (+2 points), autant du point de vue du nombre d'établissements qu'en matière de valeur ajoutée ou d'emploi.
Spécificité de ce type de restauration, seul un tiers des salariés travaille à temps plein - contre deux tiers dans les restaurants classiques. En outre, 39% des entreprises de restauration rapide, en particulier des sandwicheries et des foods-trucks, fonctionnent sans salarié.
La restauration traditionnelle garde le cap, les débits de boisson déclinent
Malgré l'évolution de la restauration rapide, les restaurants traditionnels restent dominants en France. Ils constituent en effet 58% des 159.000 entreprises du secteur, 67% de ses 439.000 salariés (en équivalent temps plein) et 64% de ses 48 milliards d'euros de chiffre d'affaires. De son côté, la restauration rapide représente environ un quart des entreprises et des effectifs. La part restante est occupé par les débits de boisson, en délicate posture depuis quelques années: entre 2009 et 2012, leur nombre a baissé de 6%.
Dans l'ensemble, la restauration est un secteur largement dominé par les très petites entreprises. Elles représentent en effet 93% des sociétés, 52% des salariés et 56% du chiffre d'affaire.