Le président François Hollande a estimé jeudi 6 août que la France n'aurait "aucune difficulté" à trouver des acheteurs pour ses deux navires de guerre Mistral, dont la vente à la Russie a été annulée en raison de la crise ukrainienne.
François Hollande s'exprimait devant la presse à l'issue de la cérémonie d'inauguration de l'élargissement du canal de Suez en Egypte, au lendemain de l'annonce par Paris d'un accord avec Moscou sur le remboursement des sommes payées par la Russie pour acquérir ces bâtiments.
Cet accord a suscité la vindicte d'élus de droite et d'extrême droite en France, certains déplorant la remise en cause de la "parole de la France", d'autres fustigeant son "alignement" sur Washington et Bruxelles, ou estimant que la facture sera payée par le contribuable français.
"Je me suis entretenu plusieurs fois avec le président (Vladimir) Poutine et c'est un bon accord qui a été trouvé", a martelé M. Hollande, ajoutant: "seront remboursés aux Russes les sommes qui avaient été versées et les frais qui avaient été occasionnés". "Par ailleurs, ces bateaux suscitent une certaine demande de la part de beaucoup de pays, et il n'y aura aucune difficulté pour trouver preneur", a poursuivi le président.
Il a également confirmé le remboursement aux Russes de "moins de 1,2 milliards d'euros". "Le Parlement français sera saisi d'un projet de loi pour ratifier cet accord" et "les chiffres très précis seront dans le document parlementaire", a ajouté le président. "La France n'aura à verser aucune pénalité, la France n'aura aucun frais supplémentaire lié à la rupture de ce contrat", a assuré M. Hollande.