Et maintenant, place aux actes. Après avoir arraché vendredi dernier un accord avec la zone euro pour prolonger de quatre mois le plan d’aide financière à la Grèce, Alexis Tsipras doit présenter à ses créanciers d’ici à lundi soir les premières mesures de relance de l’économie grecque.
Le Premier ministre va se livrer à un exercice d’équilibriste, entre nécessité de s’adapter aux exigences européennes et volonté de sauver une partie de ses promesses de campagne. Les divergences portent notamment sur le droit du travail, "un sujet de souveraineté nationale non négociable" rappelait dimanche le ministre Nikos Pappas.
La Troïka souhaite en effet poursuivre la dérégulation du marché du travail, alors que le gouvernement de Tsipras défend l’augmentation du salaire minimum (de 580 à 751 euros) et le retour des conventions collectives, supprimées depuis plusieurs années. La possibilité de coupes dans les pensions de retraites et d’une hausse de la TVA promet aussi des négociations houleuses.