La Grèce a levé mercredi 812,5 millions d'euros à six mois à l'occasion de la première émission de dette depuis l'arrivée au pouvoir du parti de gauche radicale Syriza, qui s'est avérée plus laborieuse que la précédente.
Le taux s'est tendu à 2,75%, contre 2,30% lors de la précédente émission du même type il y a un mois, tandis que la demande des investisseurs a reculé, selon un communiqué de l'agence nationale de gestion de la dette publique (PDMA).
"Au total, les offres ont atteint 813 millions d'euros (pour une émission de 625 millions) et le montant accepté au final a été de 812,5 millions", a précisé l'agence dans un communiqué.
La victoire du parti de gauche radicale Syriza d'Alexis Tsipras aux législatives du 25 janvier, qui réclame la réduction de la dette publique et la fin des mesures d'austérité, inquiète les marchés et certains hauts responsables de la zone euro.
L'inquiétude des marchés avait été déjà manifestée lors de la précédente émission similaire de la Grèce en janvier alors que le pays se trouvait en période électorale et le Syriza était donné favori par les sondages.
Athènes avait le 7 janvier levé 1,625 milliard d'euros en bons du Trésor à six mois (pour une émission de 1,250 milliard), à un taux en hausse de 0,15%.
Privé d'accès aux marchés d'emprunt à long et moyen terme depuis l'éclatement de la crise de la dette en 2010, Athènes y avait pourtant fait une incursion réussie en avril 2014 en vendant trois milliards d'euros d'obligations à cinq ans à un taux de 4,95%.
Début juillet, pour sa deuxième sortie sur les marchés à moyen terme, Athènes n'avait pu lever que 1,5 milliard d'euros en vendant une obligation à trois ans à un taux de 3,5%, en pleine tourmente provoquée par la chute de l'action de la Banque portugaise Espirito Santo.