Après avoir vécu deux journées cauchemardesques, lors desquelles le rouble a perdu 9,5 % puis 7 %, les autorités russes tentaient ce mercredi de reprendre les choses en main.
Le ministère des Finances a annoncé qu’il allait procéder à la vente de devises étrangères afin de soutenir la monnaie russe, la jugeant «extrêmement sous-évalué(e)».
Dans le même temps, la banque centrale annonçait des mesures de soutien au système financier, visant à faciliter l’accès aux devises étrangères et à protéger les banques des pertes comptables qui pourraient les fragiliser.
Cette mobilisation semblait hier porter ses fruits, puisque la monnaie reprenait des couleurs à un euro pour à 76,56 roubles, contre 85,15 la veille.
A la veille d'une crise économique ?
Mais la situation était loin d’être réglée. Car les causes de cette crise économique sans précédent depuis le défaut de paiement de la Russie en 1998 sont toujours présentes : les sanctions occidentales prises en réaction à l’attitude de la Russie dans la crise ukrainienne et la baisse des cours du pétrole.
L’inflation, qui a atteint près de 10 % sur un an, menace toujours de s’accentuer, incitant les Russes à se presser dans les magasins.