Les poids lourds se verront appliquer au 1er janvier, comme tous les automobilistes, une hausse du gazole de quatre centimes d'euros dont ils devaient être exonérés, afin de compenser l'abandon de l'écotaxe, a annoncé jeudi le secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies.
Cette solution, temporaire, "va s'appliquer dès le 1er janvier, dès lors qu'elle aura été votée par le Parlement" comme amendement au projet de budget pour l'an prochain, a déclaré le ministre à l'AFP, à l'issue d'une réunion avec les transporteurs routiers.
Les transporteurs ont accepté de renoncer à deux exonérations de hausse du gazole. D'une part, deux centimes dans le cadre de la taxe carbone, dont ils devaient être exonérés puisqu'ils devaient déjà s'acquitter de l'écotaxe.
D'autre part, deux centimes dans le cadre de la taxe gazole, annoncée dans le projet de loi de finances (PLF, budget) pour compenser le manque à gagner après l'abaissement du périmètre de l'écotaxe, et donc une diminution des recettes prévues.
Une solution pérenne toujours recherchée
Pour 2015, "nous avons prévu une recette nette de 320 millions d'euros" grâce à ces hausses appliquées aussi aux transporteurs, a détaillé Alain Vidalies.
Le péage de transit poids lourds, qui devait succéder à l'écotaxe, aurait dû rapporter 360 millions d'euros à l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF) et 30 millions aux collectivités locales.
Parallèlement, a indiqué le secrétaire d'Etat aux Transports, les discussions continuent avec les transporteurs pour trouver une solution pérenne de financement des infrastructures de transport, rôle qui incombait à la défunte écotaxe, à échéance du 1er janvier 2016.
Alain Vidalies rencontrait les transporteurs routiers pour la première réunion de travail planifiée après l'annonce, le 9 octobre, par la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal, de la suspension sine die du dispositif de l'écotaxe/péage autoroutier, contre lequel les transporteurs routiers avaient lancé des appels massifs à la mobilisation.