Le PDG du fabricant américain de pneus Titan International, Maurice Taylor a confirmé son intérêt de reprendre partiellement Goodyear Amiens-Nord. Non sans un certain humour et un franc-parler qui a déjà fait sa notoriété.
Au lendemain d'un accord qui clôt sept ans de conflit entre Goodyear et ses salariés, la verve provocante du patron de Titan s'est à nouveau invitée dans les médias. Au micro de RTL Maurice Taylor a estimé que cela valait "vraiment le coup pour Titan d'investir et de réussir dans le marché du pneu en France".
Avant de faire observer qu'Outre-Atlantique, "excusez-moi du terme, certains me disent que j'ai une sacrée paire pour m'associer avec des Français, que je suis complètement taré".
Candidat à la reprise du site avec le maintien de 300 emplois environ sur 1.200 de Goodyear, le patron atypique regrettait néanmoins n'avoir aucune nouvelle du ministre, de Goodyear, ni de la CGT".
Ce mettre d'accord autour d'un bon verre de vin
Pourtant mercredi, Arnaud Montebourg avait salué l'accord entre Goodyear et ses salariés qui ouvrait la voie "à la possibilité de l'arrivée de Titan". Bon vivant, Maurice Taylor s'est dit prêt à "se mettre d'accord autour d'un bon verre de vin français" avec ses interlocuteurs français.
Jamais avare de provocations, l'entrepreneur américain avait indiqué en novembre vouloir reprendre Goodyear d'Amiens-Nord "avec zéro employé", pour réembaucher sur de nouvelles bases.
Mais sa notoriété en France doit beaucoup à une lettre adressée en février 2013 à Arnaud Montebourg pour expliquer son refus de reprendre l'usine après des années de négociations. Maurice Taylor avait notamment plaidé pour que "les ouvriers français travaillent bien mais (...) seulement trois heures par jour sur sept heures payées". Il prêtait également aux syndicats Français un caractère nuisible.
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