![La Bourse de New York et Wall Street, à Manhattan, le 10 avril 2013 [Spencer Platt / Getty Images/AFP]](http://static.cnews.fr/sites/default/files/directmatin/image_placeholder_rect_basic.gif "La Bourse de New York et Wall Street, à Manhattan, le 10 avril 2013 [Spencer Platt / Getty Images/AFP]")
Les courtiers de Wall Street s'apprêtent à entrer la semaine prochaine dans le vif de la saison des résultats trimestriels, notamment ceux de grandes banques et de groupes technologiques, dans une Bourse qui ne semble pas vouloir se départir de son humeur acheteuse.
Au cours des cinq dernières séances, le Dow Jones Industrial Average, indice vedette réunissant 30 valeurs de Wall Street, a avancé de 2,06% à 14.865,06 points après avoir atteint jeudi un nouveau record historique.
Le Nasdaq, où dominent les valeurs technologiques, a gagné 2,84% à 3.294,95 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 s'est apprécié de 2,29%, terminant à 1.588,85 points. Il s'est aussi hissé jeudi à un sommet jamais vu auparavant.
"Le marché pourrait encore grimper considérablement" car dans la tendance actuelle, les investisseurs "se sentent bêtes s'ils restent en retrait", selon Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.
Aucune mauvaise nouvelle, que ce soit des résultats d'entreprises moyens ou des indicateurs moroses, ne semble en mesure de faire reculer nettement les indices.
Pourtant leur ascension "n'est justifiée ni par des résultats fantastiques, ni par une amélioration sur le marché de l'emploi", selon M. Blicksilver. Elle est alimentée principalement "par la politique d'assouplissement monétaire de la Fed", la banque centrale américaine.
Pour Jack Ablin, de Harris Private Bank, les marchés des actions sont "probablement l'investissement le plus rentable en ce moment". La valorisation des actions sur le marché demeure en effet à un niveau mesuré, alors même que les taux d'intérêts restent très bas.
Mais cette course à la hausse des indices "devient dangereuse", avance M. Blicksilver. "Personne ne parie à la baisse et si le marché commence à reculer, il n'y aura rien pour l'arrêter".
Dans ce contexte, les investisseurs scruteront les résultats des entreprises dans les jours qui viennent pour tenter de déterminer si les récents records sont ou non justifiés.
Le secteur financier sera à l'honneur avec les chiffres de Citigroup lundi, de Goldman Sachs mardi, de Bank of America et American Express mercredi et de Morgan Stanley jeudi.
Plusieurs grands groupes de secteur technologique diffuseront aussi leurs résultats comme Intel et Yahoo! mardi, eBay mercredi, ou Microsoft, IBM et Google jeudi.
Les investisseurs éplucheront également les comptes de sociétés considérées comme des baromètres de la consommation telles que Coca-Cola et Johnson & Johnson mardi.
Il faut toutefois garder à l'esprit, selon M. Ablin, que "les équipes dirigeantes ont tellement tempéré à la baisse leur prévisions, que ces dernières vont sans doute être dépassées".
Alors que plusieurs indicateurs ont récemment fait craindre un ralentissement de la croissance de la première puissance économique mondiale en 2013, plusieurs données diffusées la semaine prochaine pourront aussi aider les opérateurs à se faire une meilleure idée de la vigueur de la reprise aux Etats-Unis.
Les chiffres sur l'immobilier seront particulièrement regardés avec mardi des indices sur les mises en chantier de logements et les permis de construire.
Les investisseurs surveilleront aussi ce même jour les prix à la consommation et la production industrielle.
Mercredi, ils liront avec attention le Livre beige de la Fed, un rapport de conjoncture publié toutes les six à huit semaines, afin de tenter d'y déceler des signes sur l'évolution de la politique monétaire de l'institution.
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