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JCDecaux : des dépréciations en 2012

Le président du directoire de JCDecaux, Jean-Charles Decaux, en mars 2011 lors de la présentation des résultats du groupe [Eric Piermont / AFP/Archives] Le président du directoire de JCDecaux, Jean-Charles Decaux, en mars 2011 lors de la présentation des résultats du groupe [Eric Piermont / AFP/Archives]

Des dépréciations d'actifs ont pesé en 2012 sur le groupe d'affichage et de mobilier urbain JCDecaux, qui a annoncé jeudi un bénéfice net en baisse de 23% à 162,8 millions d'euros, et anticipe pour le 1er trimestre 2013 "une légère diminution" du chiffre d'affaires organique.

Le chiffre d'affaires annuel, déjà connu, du groupe -qui se considère comme le numéro 1 mondial de la communication extérieure- a cependant battu un "record" avec 2,622 milliards d'euros, en progression de 6,5% sur un an, tandis que sa marge opérationnelle s'affiche en hausse de 3,5%, à 602 millions d'euros.

"On a des résultats de qualité, solides, qui nous permettent d'envisager sereinement un certain nombre de grands enjeux", a résumé lors d'un point presse le président du directoire Jean-Charles Decaux, tout en reconnaissant "une année difficile et tendue en Europe et pour l'activité Mobilier urbain".

"L'impact" des charges de dépréciations, pour un montant total de 44,5 millions d'euros, a pesé sur le résultat net part du groupe et se répartissent entre une "dépréciation de +goodwill+" (écart d'acquisition) de 38 millions d'euros, et une dépréciation d'actifs "corporels et incorporels" pour 6,5 millions d'euros en 2012.

Ces deux dépréciations, issues du test annuel de perte valeur, portent essentiellement sur le segment Affichage, a précisé la directrice financière Laurence Debroux.

Le résultat d'exploitation "après charges de dépréciation" s'est au final établi à 270 millions d'euros, comparé à 327 millions en 2011.

"La diminution du résultat d'exploitation a été partiellement compensée par l'amélioration du résultat financier, par une charge d'impôt légèrement plus faible et par une contribution légèrement supérieure des sociétés mises en équivalence", a souligné le groupe dans son communiqué.

L'Europe a pesé

L'Europe a particulièrement pesé: le Mobilier urbain, première activité du groupe, affiche une marge opérationnelle en baisse de 3,1% à 374,9 millions d'euros "liée à un environnement resté difficile en Europe (hors France et Royaume-Uni), en particulier en Europe du sud.

Avant charges de dépréciation, le résultat net part du groupe s'établit à 207,3 millions d'euros, en baisse de 2,4% sur un an.

A la Bourse de Paris, l'action reculait de 1,95% à 20,59 euros dans un marché en hausse de 0,66% peu avant 10H40 (09H40 GMT).

Les analystes de Gilbert Dupont tablaient sur une légère progression du résultat net part du groupe de 2,6%, à 218,1 millions d'euros, et sur une stabilité du dividende, à 0,44 euro par action.

Un dividende d'un montant de 0,44 euro par action sera en effet proposé à la prochaine assemblée générale du 15 mai.

Jean-Charles Decaux a salué "le niveau record de chiffre d'affaires et de marge opérationnelle", le "flux de trésorerie disponible particulièrement élevé, et ce malgré la récession en Europe", ainsi que le "désendettement complet" du groupe.

Il a toutefois prévenu qu'"en ce qui concerne le premier trimestre 2013, des difficultés accrues en Europe en janvier et février devraient entraîner une légère diminution de notre chiffre d'affaires organique".

"Le premier trimestre sera sous tension en raison de la détérioration encore plus importante du marché européen, l'Europe souffre et les mesures d'austérité se traduisent par une baisse de la consommation qui entraîne une baisse des dépenses publicitaires", a renchéri son frère Jean-François Decaux, co-PDG.

JCDecaux estime rester "bien positionné pour continuer à +surperformer+ le marché de la communication extérieure" à l'avenir, même si aucun objectif chiffré n'est donné pour l'exercice 2013.

"Nous envisageons de poursuivre la croissance dans les pays émergents, et pensons atteindre entre 35 et 40% du chiffre d'affaires total d'ici trois ans (contre 29% en 2012)", a cependant souligné Jean-Charles Decaux.

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