La Bourse de New York a démarré la séance en ordre dispersé jeudi, le Dow Jones profitant d'une salve d'indicateurs économiques encourageants et gagnant 0,58% alors que le Nasdaq était plombé par la dégringolade d'Apple et perdait 0,18%.
Vers 15H10 GMT, le Dow Jones Industrial Average s'appréciait de 80,09 points à 13.859,42 points, tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, lâchait 5,72 points à 3.147,95 points.
L'indice élargi Standard and Poor's 500 avançait de 0,38% (+5,70 points), à 1.500.51 points.
Wall Street avait clôturé la veille à de nouveaux sommets, portée par de bons résultats d'entreprises et par le report de quelques mois de l'échéance sur le plafond de la dette américaine: le Dow Jones s'était adjugé 0,49% à 13.779,33 points, son plus haut niveau depuis le 31 octobre 2007, et le Nasdaq 0,33% à 3.153,67 points.
Apple retient particulièrement l'attention des "acteurs du marché qui se demandent si les beaux jours de l'entreprise ne sont pas derrière elle", a remarqué Patrick O'Hare, de Briefing.com.
Malgré l'annonce de ventes records d'iPhone et d'iPad, le chiffre d'affaires de la marque à la pomme s'est de fait établi à un niveau inférieur aux attentes des analystes pour le troisième trimestre consécutif et ses prévisions pour la période allant de janvier à mars ont déçu les investisseurs. Le titre perdait 10,07% à 462,25 dollars.
Le Dow Jones, qui ne compte pas Apple parmi ses valeurs, et le S&P 500, pour qui la société informatique est un composant moins important que pour le Nasdaq, profitaient de leur côté de nouvelles économiques encourageantes pour la croissance mondiale.
En Chine, l'expansion de la production manufacturière a été en janvier la plus forte d'un mois sur l'autre depuis deux ans, selon la banque HSBC.
L'activité du secteur privé dans la zone euro a atteint en janvier son plus haut niveau en 10 mois, suggérant que les pays de l'Union monétaire ont surmonté la phase la plus aiguë de la récession.
Et aux Etats-Unis, les nouvelles inscriptions au chômage sont tombées à leur plus bas niveau en exactement cinq ans tandis que l'indice composite des indicateurs économiques américains a repris sa hausse en décembre.
Ces chiffres éclipsaient l'annonce d'un déficit commercial record du Japon en 2012.
Parmi les autres valeurs retenant l'attention des courtiers en ce début de séance figurait Netflix: le loueur de vidéo bondissait de 39,27% à 143,81 dollars après des résultats meilleurs qu'attendu.
Le fabricant de photocopieurs Xerox avançait de son côté de 5,47% à 7,99 dollars grâce à un bénéfice, en baisse de 8% sur l'ensemble de 2012, mais juste au-dessus des prévisions de Wall Street.
Le bénéfice annuel du groupe diversifié 3M, qui fabrique notamment les pense-bête Post-It mais aussi des prothèses dentaires et divers produits industriels, est pour sa part ressorti conforme aux attentes, ce qui faisait grimper timidement son cours (+0,06% à 470,00 dollars).
Le groupe de transport aérien United Continental, qui est tombé dans le rouge en 2012 avec une perte qui s'est creusée au 4e trimestre, s'adjugeait tout de même 4,30% à 26,07 dollars. Son chiffre d'affaires est ressorti légèrement au-dessus des prévisions du marché.
Malgré des prévisions plus optimistes que celles du marché pour 2013 et une augmentation de son bénéfice en 2012, le groupe de défense Lockheed Martin perdait 2,53% à 93,64 dollars, pâtissant de résultats moins bons qu'attendu au dernier trimestre.
Le numéro un mondial des biotechnologies Amgen a aussi donné des prévisions pour 2013 supérieures aux attentes des analystes et fait part d'un bénéfice en nette hausse pour 2012 mais le recul de ses profits au dernier trimestre semblait décevoir les courtiers (-0,34% à 82,78 dollars).
Le marché obligataire évoluait à la baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans progressait à 1,865% contre 1,833% mercredi soir et celui à 30 ans à 3,062% contre 3,027%.
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