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Irlande : le FMI débloque une nouvelle tranche d'aide

Des représentants du FMI et de la Commission européenne présentent, le 28 novembre 2010 à Dublin, l'accord conclu sur le plan de sauvetage à l'Irlande [Peter Muhly / AFP/Archives] Des représentants du FMI et de la Commission européenne présentent, le 28 novembre 2010 à Dublin, l'accord conclu sur le plan de sauvetage à l'Irlande [Peter Muhly / AFP/Archives]

Le FMI a annoncé lundi avoir approuvé le déblocage d'une nouvelle tranche d'aide de 890 millions d'euros à l'Irlande dans le cadre du plan de sauvetage de 23,5 milliards accordé au pays fin 2010 pour lui éviter la faillite.

Après avoir passé en revue la situation économique en Irlande, le conseil d'administration du FMI, qui représente ses 188 Etats-membres, a autorisé le déblocage de cette tranche d'aide, la neuvième depuis le lancement du programme, portant à 19,1 milliards d'euros le montant des prêts accordés par le Fonds au pays.

Plombée par ses banques, l'Irlande avait appelé ses partenaires européens et le FMI à l'aide fin 2010 et obtenu un plan de sauvetage de 85 milliards d'euros assorties de conditions draconiennes.

"La mise en oeuvre des réformes en Irlande a continué malgré le ralentissement de la croissance en 2012", se félicite le FMI, dans son communiqué, qui s'attend à ce que le produit intérieur brut (PIB) progresse de 1,1% en 2013 et de 2,2% en 2014.

Contrairement à la Grèce et au Portugal, les deux autres pays de la zone euro placés sous assistance financière, l'Irlande a renoué avec la croissance, qui reste toutefois fragile.

Le FMI relève ainsi l'existence de "risques importants" pour l'Irlande, liés à la "faible capacité" de prêts des banques et à l'impact des plans d'austérité sur la demande intérieure.

"Si la croissance devait rester faible dans les années à venir, la dette publique pourrait continuer à augmenter, reflétant de possibles nouveaux besoins de recapitalisation des banques", écrit le FMI, qui pointe également le niveau "élevé" du taux de chômage dans le pays, autour de 15%.

Aussi David Lipton, directeur adjoint du Fonds, préconise-t-il un report de deux ans des engagements pris par Dublin pour redresser ses comptes publics, en raison d'une éventuelle dégradation de la croissance chez ses partenaires commerciaux qui plomberait les prévisions de PIB actuellement retenues.

"Si la croissance de l'année prochaine déçoit, toute consolidation budgétaire supplémentaire devrait être différée à 2015 pour protéger le rétablissement de l'activité", a déclaré M. Lipton, cité dans le communiqué.

Selon lui, l'accès de l'Irlande aux marchés financiers pourrait aussi être amélioré si l'Europe accédait à la demande du pays, qui réclame un délai supplémentaire afin de rembourser l'argent prêté pour renflouer ses banques.

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