Le directeur général du Mécanisme européen de stabilité (MES), Klaus Regling, s'est montré confiant quant à une issue prochaine de la crise en zone euro mais inquiet pour l'Italie, dans un entretien au magazine Focus.
Dans le sauvetage de la zone euro, "la moitié du travail a été fait", a-t-il affirmé à l'hebdomadaire, qui a diffusé l'interview par avance.
"De bons progrès ont été atteints. Cela va prendre encore deux ou trois ans pour que tous les pays de la zone euro aient un déficit public inférieur à 3% de leur Produit intérieur brut (PIB), et pour qu'ils soient sur le bon chemin pour un budget équilibré", a-t-il estimé.
M. Regling a toutefois mis en garde contre le risque de départ du président du conseil italien. "La politique de réforme de (...) Mario Monti a fait baisser les taux. Cela n'est jamais garanti dans le temps", a-t-il prévenu. "S'il y avait un changement politique, ces succès pourraient vite être effacés", a-t-il poursuivi.
Désireux que l'Italie continue sur la voie des réformes, les partenaires européens de M. Monti, de droite comme de gauche, ont récemment encouragé à demi-mot le dirigeant italien à se lancer dans la course électorale l'an prochain, en le soutenant face à son sulfureux prédécesseur Silvio Berlusconi.
Le 8 décembre, le "Professeur", comme il est surnommé, avait annoncé son intention de démissionner une fois approuvé le budget, en réaction au lâchage de son gouvernement par M. Berlusconi.
L'action gouvernementale de Mario Monti, perçu comme un gage de stabilité pour le pays, avait permis de faire baisser les taux d'emprunt italiens.