Le groupe français Veolia Environnement réduit sa dette de 1,4 milliard d'euros après la finalisation de la vente de son activité déchets solides aux Etats-Unis à une filiale du fonds Highstar Capital.
Le bouclage de cette cession déjà annoncée était attendu, mais en début de séance l'action du géant des services à l'environnement figurait parmi les plus importantes hausses à la Bourse de Paris, avec une progression de 1,97% à 7,95 euros.
Le montant de la cession des activités déchets solides du français aux Etats-Unis représente une valeur d'entreprise de 1,9 milliard de dollars (environ 1,49 milliard d'euros), explique Veolia dans un communiqué.
"La finalisation de cette cession réduit la dette nette de Veolia Environnement" d'environ 1,4 milliard d'euros "contribuant au programme de cessions d'actifs du groupe de 5 milliards d'euros à fin 2013", poursuit le leader mondial de l'eau, engagé depuis plus d'un an dans une importante réorganisation.
Veolia a annoncé au début du mois lors de ses résultats trimestriels qu'il prévoyait de réduire son importante dette (actuellement toujours au delà des 15 milliards d'euros) de 2,5 à 3 milliards d'euros au quatrième trimestre.
L'opération aux Etats-Unis, annoncée en juillet, a été approuvée le 15 novembre par le département de la Justice américaine "sous certaines conditions". Ces dernières prévoient notamment la cession d'une série d'actifs dans les Etats du New Jersey et de Géorgie (sud-est) où la concurrence aurait été particulièrement réduite suite à l'opération.
Highstar a réalisé cette transaction via sa filiale, Star Atlantic Waste Holdings, un fonds spécialisé dans les investissements d'infrastructures (énergie, environnement, transport).
S'il se retire des déchets solides, Veolia Environnement précise qu'il "continuera à développer ses activités de déchets spéciaux et de services industriels en Amérique du Nord".
Après une importante cession dans l'eau au Royaume-Uni et celle-ci outre-Atlantique, une troisième case du vaste plan de cession de son PDG Antoine Frérot reste à cocher: celle de la coentreprise de transports collectifs Veolia Transdev.
Un accord a été signé avec le coactionnaire la Caisse des Dépôts pour réduire la part de Veolia à 40% (contre 50-50 actuellement), mais la phase suivante de désengagement devrait attendre 2014, selon le groupe.
En difficulté, Veolia a décidé de se recentrer sur une quarantaine de pays contre plus de 70 lors du lancement de son plan en août 2011.