Wall Street a clôturé sans direction mardi, les investisseurs optant pour la prudence après une intervention du patron de la banque centrale américaine exhortant les élus à régler les problèmes budgétaires: le Dow Jones Jones a lâché 0,06% alors que le Nasdaq a gagné 0,02%.
Selon des résultats définitifs, le Dow Jones Industrial Average a perdu 7,45 points à 12.788,51 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, a avancé de 0,61 point à 2.916,68 points.
L'indice élargi Standard and Poor's 500 a grappillé 0,07% (+0,93 point) à 1.387,82 points.
"La séance a été difficile", le marché évoluant en dents de scie tout au long de la journée, a remarqué David Levy, de Kenjol Capital Management.
A l'approche de la fête de Thanksgiving, qui donnera lieu à un jour férié jeudi et à une séance écourtée vendredi, et au lendemain d'une forte hausse sur la place new yorkaise, nombre de courtiers "ont procédé à des prises de bénéfices et se sont mis en retrait", selon l'expert.
Les indices se sont toutefois enfoncés temporairement en territoire négatif après un discours de Ben Bernanke, le président de la Réserve fédérale américaine, qui a exhorté une fois de plus les élus à adopter "d'urgence" un "ensemble de mesures crédibles pour remettre la politique budgétaire de l'Etat fédéral sur la voie de la viabilité".
Dans un discours prononcé à New York, il a aussi averti que la banque centrale n'aurait "pas les moyens" d'empêcher une récession si l'économie rentrait de plein fouet dans le "mur budgétaire", cette cure de rigueur forcée qui s'imposera aux Américains début 2013 si les responsables politiques ne parviennent pas à un accord.
Ce faisant, "il a souligné que la capacité de la Fed à faire face aux vents contraires soufflant sur l'économie américaine n'était pas infinie", a relevé Michael James, de Wedbush Securities.
Plus tôt dans la séance, l'augmentation surprise du nombre de mises en chantier de logements aux Etats-Unis en octobre, qui ont atteint leur plus haut niveau depuis l'été 2008, avait permis aux indices de compenser la dégringolade du titre d'Hewlett-Packard, valeur du Dow Jones (-11,95% à 11,71 dollars).
Les pertes du groupe informatique en pleine restructuration ont en effet été encore un peu plus creusées par une lourde charge liée à une entreprise rachetée l'an passé.
Parmi les autres valeurs ayant pesé sur les indices figure le distributeur américain d'électronique Best Buy, qui a diffusé des résultats trimestriels inférieurs aux attentes du marché (-13,02% à 11,96 dollars).
Au lendemain de l'annonce du départ de son directeur général Paul Otellini en mai, Intel a pâti d'une baisse de recommandation par les analystes d'UBS (-3,64% à 19,51 dollars).
Le fabricant canadien du BlackBerry Research In Motion (RIM) a profité à l'inverse d'une meilleure recommandation de Jefferies, gagnant 1,20% à 9,71 dollars).
Le spécialiste américain des "bons plans" sur internet Groupon a bondi de 8,53% à 3,37 dollars après l'annonce par le fonds Tiger Global Management d'une prise de participation de 9,9%.
La banque JPMorgan Chase, qui a nommé lundi une nouvelle directrice financière, s'est apprécié de 0,27% à 40,70 dollars.
Le groupe de médias News Corp de Rupert Murdoch, qui a pris une participation de 49% dans le réseau télévisé sportif YES, a grappillé 0,17% à 24,01 dollars.
Le marché obligataire a terminé en recul. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 1,656% contre 1,611% lundi et celui à 30 ans à 2,809% contre 2,762% la veille.