La Bourse de Paris est restée indifférente. Au lendemain de la dégradation de la note française par Moody’s (de AAA à AA1), le CAC 40 n’affichait qu’une très légère baisse à la mi-journée.
Pour autant, la décision de l’agence américaine restera-t-elle sans conséquence ? «Cette dégradation entraînera une hausse des taux», a prévenu sur i-Télé, l’ex-ministre UMP de l’Economie, François Baroin. Mais hier, cela ne s’est pas vérifié.
La très faible hausse des taux d’intérêt à dix ans (2,122 %, contre 2,073 % la veille) confirme que les investisseurs ne se détournent pas de la dette française. «La notation française reste très stable», a même salué le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, qui refuse toute dramatisation.
Finalement, c’est peut-être politiquement que les conséquences seront les plus directes. En pointant «l’insuffisance du récent plan de compétitivité», Moody’s offre un argument tout trouvé à la majorité pour hâter des réformes structurelles.
Au risque de crisper ses alliés un peu plus encore. «Le gouvernement doit cesser de donner des gages aux irresponsables de la finance», a ainsi souligné le parti communiste.
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