Les prévisions officielles de croissance au Royaume-Uni ont été ajustées mercredi, légèrement à la hausse pour 2012 (de +0,7% à +0,8%) et à la baisse pour 2013 (de 2,1% à 2%).
L'annonce a été faite au début de la présentation du budget 2012/2013 par le ministre des Finances George Osborne, qui a confirmé d'entrée la volonté du gouvernement de poursuivre la politique de rigueur visant à lutter contre le déficit public, dans un discours devant le Parlement.
Reprenant à son compte les projections élaborées par le gendarme britannique des finances, l'Office de responsabilité budgétaire (OBR), M. Osborne a affirmé que le Royaume-Uni devrait "éviter un retour technique en récession".
Après une contraction de l'économie de 0,6% au dernier trimestre 2011, la croissance est repartie doucement au début de cette année, a-t-il indiqué.
Elle devrait atteindre 0,8% en 2012, en légère hausse par rapport aux prévisions de novembre de l'OBR, qui avait alors revu en très nette baisse ses projections précédentes.
Toujours selon l'OBR, la croissance britannique devrait atteindre 2% en 2013, 2.7% en 2014 et 3% en 2015 comme en 2016.
M. Osborne a toutefois souligné que ces prévisions étaient largement dépendantes de l'évolution de la crise dans la zone euro.
Dès le début de son discours, il a confirmé "l'engagement inébranlable" de son gouvernement à lutter contre les déficits et la dette publique. "Il n'y a pas d'autre voie" possible, a-t-il redit.
Il a estimé que le déficit, qui était supérieur à 10% du produit intérieur public (PIB) en 2010, devrait redescendre à 7,6% en 2013, pour un retour à l'équilibre à l'horizon 2016/17.
Il a aussi annoncé un budget "ouvertement favorable aux affaires", dont la mesure la plus controversée devrait être la baisse de 50% à 45% du taux marginal d'imposition sur les plus hauts revenus.