Le patron du constructeur automobile indien Tata Motors a démenti mardi avoir offert 350 millions de dollars (265 millions d'euros) pour racheter le suédois Saab, déclaré en faillite en décembre dernier.
"C'est de la désinformation", a déclaré à l'AFP Ratan Tata au Salon de l'Automobile de Genève, où le constructeur indien a dévoilé sa nouvelle voiture électrique à quatre places. "Nous n'avons fait aucune proposition à Saab", a-t-il précisé.
"L'équipe d'acquisition internationale de Tata est en négociation avec Saab et des fonds d'investissement pour une éventuelle acquisition qui se ferait via sa filiale Jaguar-Land Rover", avait indiqué ce matin le Financial Express, citant sous couvert de l'anonymat une source proche du dossier.
En février, Saab avait indiqué que quatre groupes, pour la plupart non suédois, avaient déposé une offre.
A la fin du mois dernier, le turc Brightwell Holdings, une société de capital privé, avait retiré son offre de rachat du constructeur suédois, en raison du manque de coopération du précédent propriétaire General Motors (GM), avait rapporté le quotidien économique Dagens Industri (DI).
Saab, détenu par le néerlandais Swedish Automobile (Swan), s'est déclaré en faillite mi-décembre, mettant fin à la longue agonie d'une marque emblématique malgré d'ultimes efforts entrepris depuis deux ans pour la sauver.
Une tentative désespérée de lever des fonds en Chine avait été contrariée par l'ancien propriétaire de Saab, l'américain General Motors, qui a refusé un transfert de brevets.
Tata Motors, qui produit avec un succès mitigé la voiture la moins chère du monde, la Nano, avait racheté en 2008 les marques de luxe britannique Jaguar et Land Rover à l'américain Ford Motor, dans le cadre de sa stratégie d'expansion au-delà de l'Asie.
Parmi les candidats à la reprise de Saab, la presse cite le chinois Youngman ainsi qu'un autre indien, Mahindra and Mahindra.