Pierre Vercruysse est entraîneur et champion du monde des drivers. Il pratique le trot depuis plus de trente ans et est l'un des habitués du Prix d'Amérique Opodo.
Quelles sont les spécificités du trot qui font de vous un adepte ?
Contrairement aux idées reçues, le trot n’est pas moins spectaculaire que le galop. D’une part, les pelotons sont plus fournis, ce qui amène plus d’action. D’autre part, les courses sont plus longues : environ 3 minutes. Cela fait la beauté de cette discipline, il y a beaucoup d’attaques et beaucoup de suspense.
Driver, c’est un métier où l’on ressent de la pression ?
La pression est énorme. Elle commence de très loin et provient de tous les acteurs. L’éleveur, déjà, qui a étudié les croisements et fait grandir le cheval. Puis l’entraîneur, qui a investi du temps et de l’argent pour transformer un animal en athlète. Il y a évidemment la pression des joueurs qui viennent pour avoir une émotion et qui ont parié. Et enfin, s’ajoute notre trac à nous, drivers ou jockeys ; et le trac des chevaux qui peuvent parfois paniquer.
Vous disputerez dimanche, pour la 11e fois, le Prix d’Amérique Opodo…
Psychologiquement, je suis prêt. J’ai un très bon cheval suédois, Mosaique Face. Mais il n’est pas en très grande forme en ce moment. On l’aborde donc en voulant donner le meilleur de nous, sans être les favoris. De toute façon, disputer le Prix d’Amérique est un événement. Tout est décuplé : la pression, le nombre de spectateurs, la récompense, la renommée…