Trois ans après son licenciement de la série «The Mandalorian», Gina Carano entend bien se battre en justice pour «laver» son nom. La comédienne considère son éviction comme une injustice. Mais aussi une opportunité pour elle de progresser.
Elle n’a pas dit son dernier mot. Il y a trois ans, Gina Carano, connue pour son rôle dans la série «The Mandalorian», apprenait son éviction au moment de la publication par Disney et Lucasfilm d'un communiqué officialisant son licenciement. Un moment que cette comédienne spécialiste des arts martiaux a vécu comme un «manque de respect» et une «honte». «Je me suis allongée, et j’ai pleuré. Je me suis mise en position fœtale. Ce n’est pas tant que je ne m’attendais pas à ce qu’une chose pareille puisse arriver. Je ne m’attendais pas à ce qu’ils disent ces choses horribles sur moi dans le communiqué après avoir travaillé avec moi – la société la plus puissante du monde qui dit ça de moi», confie-t-elle au site américain The Hollywood Reporter.
En février 2021, Lucasfilm et Disney avaient annoncé leur décision de se séparer de la comédienne à cause de ses «messages odieux et inacceptables» sur les réseaux sociaux, «dénigrant des personnes sur la base de leur identité culturelle et religieuse». Elle avait notamment assimilé le fait d'être conservateur américain avec l'isolement des juifs dans l'Allemagne nazie, et avait suscité la polémique en adoptant «boop/bop/beep» - un simple clin d'oeil à R2-D2 selon elle - comme pronoms sur son profil de réseaux sociaux, une décision assimilée par ses détracteurs comme une pique envers les personnes transgenres.
Injustices flagrantes
Selon elle, son intention n’a jamais été de blesser qui que ce soit par ses propos, ou son sens de l’humour (à propos des pronoms) maladroit. Gina Carano affirme qu’avant son licenciement, Lucasfilm et Disney lui avaient proposé de participer à un «camp de rééducation» impliquant des séances de media-training, ou encore une rencontre avec deux personnes transgenres d’une association. Elle devait également publier une lettre d’excuse, qui n’a finalement jamais vu le jour après les demandes incessantes de réécriture de Lucasfilm.
Gina Carano a récemment déposé plainte contre les deux sociétés pour discrimination et licenciement abusif. Une procédure judiciaire soutenue et financée par le milliardaire Elon Musk, patron de X connu pour ses positions conservatrices. «C’est assez incroyable ce qu’il fait. Beaucoup de milliardaires investissent leur argent dans des îles privées ou des bunkers. Elon Musk utilise sa fortune pour combattre des injustices flagrantes», clame-t-elle.