Nouvelle adaptation du roman éponyme de James Clavell publié en 1975, la série «Shogun» - accessible sur Disney+ - plonge les téléspectateurs dans le Japon médiéval du 17e siècle, où le pays était dirigé par des shoguns, des dirigeants militaires issus de puissantes familles.
Un règne de plusieurs siècles. La mini-série «Shogun», qui vient d’être lancée sur Disney+, raconte l’histoire d’un navigateur britannique et de son équipage débarquant au Japon en 1600, au moment où deux seigneur de guerre s’apprêtent à se livrer une bataille féroce pour s’emparer du pouvoir. Le terme shogun désigne les dirigeants militaires qui régnaient sur le pays par le biais d’un système féodal stratifié avec des seigneurs et leurs vassaux, ainsi qu’une différenciation des classes en fonction de la profession.
L’émergence de cette catégorie de dirigeants militaires a été rendue possible par le déclin du pouvoir des empereurs et des monastères bouddhistes. Le premier shogun du Japon médiéval, Minamoto no Yoritomo, est arrivé au pouvoir en 1192. Le shogunat, terme désignant le mode d’administration mise en place par les shoguns, se maintiendra pendant sept siècles, jusqu’en 1868 et la «restauration de Meiji», au moment ou le pouvoir impérial est refondé. Le poste de shogun était occupé par les membres de puissantes familles où le pouvoir se passait de manière héréditaire. L’Empereur était techniquement au-dessus du shogun, mais était impuissant, puisque ce dernier détenait le pouvoir militaire et administratif.
Sous le règne des shoguns, le Japon médiéval a connu de longues périodes de guerres civiles, avec les seigneurs de guerre et les grands propriétaires terriens (surnommé les daimyos) bataillant pour obtenir plus de pouvoir, et un gouvernement central incapable d’unifier le pays. Cette période fut toutefois une ère de développement du commerce, de l’agriculture, et de l’artisanat, ainsi que des arts. La population du Japon passera de 7 millions d’habitants à près de 25 millions à la fin de cette période.