Originaire de la région Rhône-Alpes, Charles Stamper, 23 ans, a remporté le titre de Mister France 2024. Victime de harcèlement scolaire, le jeune homme a trouvé refuge dans le sport, sa deuxième passion après les animaux, comme il l'explique à CNEWS.
Pourquoi avez-vous décidé de vous présenter à l'élection ?
Ce concours n’était pas forcément un rêve de petit garçon, mais j’ai toujours voulu obtenir un statut qui me permette de changer les choses, à mon échelle. Désormais, je veux profiter de ma visibilité pour véhiculer des valeurs et mener des combats qui me sont chers.
Quelles sont les causes que vous souhaitez défendre durant votre règne ?
La cause animale me tient particulièrement à cœur. Depuis tout petit, je suis amoureux des animaux. Je souhaite ainsi mettre en place plusieurs actions pour sensibiliser le public au bien-être animal, au bénévolat, que ce soit à la SPA ou dans un refuge, et lutter contre l’abandon, en sachant que la France est le pays européen où l'on abandonne le plus les animaux de compagnie. Plus concrètement, j’aimerais par exemple organiser des soirées de gala au cours desquelles on présenterait des animaux à l’adoption.
Aider les animaux est une mission qui m’anime profondément.
L’agenda de Mister France va être chargé. Pensez-vous quand-même trouver le temps de continuer à faire du bénévolat au sein de la SPA ?
Évidemment, je poursuivrai mes activités et mes engagements pendant mon règne. Aider les animaux est une mission qui m’anime profondément. Et quand on tient à quelque chose, on trouve toujours le temps.
Il y a quelques années, vous avez été victime de harcèlement scolaire. Comment vous en êtes-vous sorti ?
J’ai trouvé une passion, à savoir le sport, et je me suis réfugié dedans. Au fil des entraînements, mon corps a changé, et le regard des autres aussi. Le sport m’a aussi aidé mentalement. Je me suis senti plus en confiance et plus fort. C'est devenu un exutoire.
Pratiquer du fitness, du futsal... Cela m’a appris à m’aimer. J’encourage vraiment les gens à s’octroyer des moments où l’on ne pense qu’à soi, que ce soit le sport ou autre chose. Il faut être égoïste parfois, mais dans le bon sens du terme.
Je serai au Salon de l'agriculture samedi.
Mister France est moins médiatisé que son équivalent féminin, Miss France. Comment l’expliquez-vous ?
Tout simplement parce que le concours Miss France existe depuis plus de cent ans, alors que celui de Mister France a été créé il y a trente ans. Mais cette année, je vais tout faire pour rendre ce concours plus visible, que ce soit à travers les représentations publiques ou dans les médias. Je sais qu’il y a beaucoup plus de travail mais je suis très motivé.
D'ailleurs, où est-ce qu’on pourra vous croiser prochainement ?
Le public pourra notamment me rencontrer au Salon de l’agriculture. J’y serai ce samedi 24 février, pour l’ouverture. C’est la première fois que je vais m’y rendre et j'ai vraiment hâte. J’habite à Annecy et je travaille beaucoup. Je sors d’un Master et je suis désormais commercial pour un constructeur automobile allemand.
Il n’y a pas que le physique qui compte.
Le soir de la finale, qu’est-ce qui a fait la différence ?
Mister France est un concours de beauté, mais il n’y a pas que le physique qui compte. Ce n’est pas le plus bel homme qui est élu. Il faut cocher beaucoup de cases. Le jour J, je pense avoir fait la différence grâce à mon élocution, à ma prestance, mais aussi grâce à mes valeurs.
Quelles sont vos valeurs et celles que vous souhaitez promouvoir durant les douze prochains mois ?
Le respect, de soi-même et envers les autres. Je souhaite également promouvoir l’élégance à la française, que ce soit dans l’attitude ou la manière de s’exprimer.
Avez-vous peur de cette soudaine notoriété ?
Non au contraire, c’est une chance. Cette notoriété m'offre l'opportunité de communiquer et de sensibiliser. Mais j'ai bien conscience qu’on ne peut pas plaire à tout le monde. Je reçois des critiques, mais je préfère les ignorer. Je me dis que ces personnes ne sont peut-être pas bien dans leur vie. Je ne leur en veux pas. Quand j’étais jeune, je me faisais taper dessus par certaines personnes. Finalement, ces dernières sont revenues vers moi des années plus tard pour s’excuser. Elles m’ont d’ailleurs félicité pour mon sacre.
Écoutez-vous, lancez-vous et vivez vos rêves.
Selon vous, le règne de Mister France est-il compatible avec une vie amoureuse ?
Oui, c'est totalement compatible. C’est juste une question d’équilibre. Il faut savoir bien organiser son temps entre ses projets professionnels et sa vie personnelle, et ne pas se laisser submerger par tout cet engouement. Il ne faut pas oublier d’où l'on vient et les personnes qui ont cru en nous avant d’être sous le feu des projecteurs.
Avez-vous un conseil à donner aux jeunes hommes qui souhaitent participer à au concours ?
Restez vous-même et en accord avec vos principes. Écoutez-vous, lancez-vous, et vivez vos rêves. C’est une expérience incroyable, que l’on gagne ou pas. Les trente autres candidats sont devenus des amis. Quand on est jeune, on a tendance à écouter ses parents et son entourage. Mais un jour j’ai décidé de m’écouter, de me faire confiance, et depuis, je rayonne.
J'en profite pour rappeler que le concours Mister France est ouvert à tous les profils, en sachant qu’il faut quand même respecter certains critères : faire au minimum 1,75m, et avoir entre 18 et 30 ans.