Pharrell Williams a ce mardi plongé dans une ambiance western un parterre de stars réunies pour découvrir sa nouvelle collection pour Louis Vuitton.
Le créateur Pharrell Williams a présenté mardi soir, en lancement de la Fashion Week masculine de Paris, un défilé «Paris Virginia», une virée dans le western américain rythmée de tambours et motifs amérindiens et de looks tout en chapeaux de cow-boy et bottes texanes.
La nouvelle collection homme du créateur star de Louis Vuitton a voulu «illuminer les racines du vestiaire du western américain», avec en clin d'œil à chaque bout de bras l'emblématique sac de voyage souple siglé Vuitton, «l'instinct fondamental de la Maison», selon celle-ci.
Les stars, au premier rang desquelles le rappeur américain Playboi Carti, les membres du groupe de K-Pop Riize, mais aussi les acteurs américains Bradley Cooper ou français Tahar Rahim et Omar Sy, étaient présentes dans la salle, un cube sans fioritures installé au pied de la Fondation Vuitton, au Bois de Boulogne.
Bradley Cooper Jets from Awards Season to Louis Vuitton Front Row, Plus More Stars at the Paris Show https://t.co/VkgDWmOU5t
— PeopleStyle (@peoplestyle) January 16, 2024
Tahar Rahim no desfile da Louis Vuitton. pic.twitter.com/2YnCyg1mrp
— Task Movies (@TaskMovies) January 16, 2024
Venus Williams, Will Poulter, Quavo, Carey Mulligan, ou encore Karlie Kloss avaient aussi fait le déplacement.
carey mulligan and marcus mumford attend the louis vuitton show in paris this evening. pic.twitter.com/Wk5e4CDjcH
— hourly carey mulligan (@hourlymulligan) January 16, 2024
Après le show, Pharrell Williams a repris le micro, accompagné du groupe britannique Mumford and Sons et des percussions de chanteurs traditionnels amérindiens.
Il y a six mois, le chanteur américain, arrivé aux manettes artistiques de la marque en février 2023, avait fait une entrée fracassante dans le monde de la mode, avec un défilé déjà considéré comme mythique par sa démesure sur le Pont-Neuf à Paris.
Pour sa troisième collection, la proposition, qui n'est pas sans rappeler le récent film de Martin Scorsese «Killers of the Flower Moon», a épuré le décorum et recentré le spectacle sur des silhouettes très homogènes et un thème fort et lisible.
Cow-boy moderne
Côté silhouettes, pour ces cow-boys modernes et sensibles, le denim est glacé de perles et de paillettes ou adouci, aux motifs floraux. Les pantalons en cuir imitent le gaufrage des selles de cheval et les plaids pour les nuits froides du désert reprennent le traditionnel motif de la marque, le damier. Le daim, le jean, le cuir et les matières brutes arrivent patinées, comme vieillies sous le soleil des prairies du grand Ouest américain.
Tous les marqueurs du costume de cow-boy sont là, de la veste à franges à la lavallière de shérif, en passant par le chapeau à large bord ou la bottine. Mais la touche autochtone, avec notamment des musiciens de tribus du Dakota invités sur scène, est venue nuancer cette version du narratif américain pouvant être jugé comme coloniale. L'accessoire était par ailleurs omniprésent, avec une vaste majorité de mannequins affichant des lunettes, portées sous la forme de deux miroirs sans monture.
Le show s'est éteint sous une chute de neige artificielle, qui a laissé le public peu réactif, tout comme l'interruption de l'after party par un militant de l'association de défense des animaux Peta, rapidement évacué par la sécurité.
La semaine de la mode parisienne automne-hiver 2024-2025 emboîte le pas à celle de Milan. Et elle sera cadencée, avec 42 défilés et 32 présentations réparties sur six jours, de mardi à dimanche.