De Rose Byrne en meilleure copine pour la vie, à Sarah Lancashire au panthéon des policiers, voici les dix performances d'acteurs de séries les plus marquantes en 2023.
Rose Byrne, «Platonic»
Dans cette «buddy série» d’Apple, charmante sitcom qui voit deux anciens amis d’Université se retrouver après plusieurs années, Rose Byrne incarne Sylvia, une avocate devenue mère au foyer qui, treize ans plus tard, se demande si elle a été sage de prendre cette décision. Seth Rogen incarne Will, un propriétaire de brasserie branchée récemment divorcé. Ensemble, ils essaient de retrouver l’ivresse de leur jeunesse en buvant des shots, en fumant de l’herbe ou en se décolorant les cheveux… L’alchimie «platonique» de leurs deux douces folies est tellement parfaite, que Rogen ne pouvait définitivement pas trouver meilleure amie que Byrne.
Riley Keough, «Daisy Jones & The Six»
Les programmes se déroulant dans le monde de la musique sont rarement des réussites (suivez mon regard, «Vinyl»), mais cette série suivant un groupe dans la veine de Fleetwood Mac a accroché les spectateurs mélomanes nostalgiques des années 1970. Une part de la réussite revient au casting, évidemment, et surtout à la performance de Riley Keough - nommée aux Golden Globes tout comme son partenaire à l’écran Sam Claflin - qui a rendu l’histoire divertissante et les séquences de concerts convaincantes et entrainantes. Les fans de la série auront aussi acheté l’album «Aurora» du vrai/faux groupe, pour lequel la petite fille d’Elvis (et fille de Lisa Marie Presley) chante divinement.
Rachel Weisz, «Dead Ringers»
Lauréate d'un Oscar, Rachel Weisz a fait une pause avec le grand écran pour produire et jouer dans cette série Prime Video, adaptée du film de David Cronenberg «Faux-semblants» sorti en 1988. Exercice périlleux (jadis relevé par Jeremy Irons), elle y incarne deux personnages, deux jumelles et brillantes gynécologues avec des personnalités extrêmement différentes. Preuve de la qualité de sa performance, l'actrice arrive à faire oublier sa double-casquette, et ce même lorsque les deux sœurs apparaissent en même temps à l’écran.
Juno Temple, «Fargo»
Irrésistible dans «Ted Lasso», Juno Temple s’essaie à un registre totalement différent dans la cinquième saison de «Fargo» (à voir à partir du 18 janvier sur Canal+). Elle y joue une mère de famille au mystérieux passé, capable en une seconde de passer d'une femme douce et inoffensive à une héroïne de film d’action surpuissante et indestructible. Un grand écart surprenant parfaitement maîtrisé.
Steven Yeun, «acharnés»
Son personnage Danny est en colère contre beaucoup de choses : sa vie est un fiasco, son entreprise est en faillite, son compte bancaire est désespérément vide... Alors quand un banal incident sur un parking avec Amy Lau (Ali Wong) - une entrepreneuse qui semble vivre la vie dont elle rêve - vient le mettre un peu plus sous pression, sa rage intérieure menace dangereusement de déborder. Steven Yeung régale dans son lâcher prise.
Pedro Pascal, «The Last of Us»
«The Last of Us» est le deuxième western télévisé, après «The Mandalorian», à présenter Pedro Pascal dans le rôle d'une figure paternelle, réticente à prendre sous sa protection un enfant spécial dans un voyage dangereux. Dans le drama post-apolyptique d'HBO, son charisme bourru donne à son personnage Joel, un homme meurtri par la mort de sa fille, une profondeur bouleversante. Il y a aussi une étincelle de violence imprévisible en lui qui rend sa présence à l'écran non seulement poignante, mais puissante.
Elizabeth Olsen, «Love & Death»
Dans «WandaVision», sa famille était une illusion magique. Ici, c’est son bonheur qui est une illusion... Elizabeth Olsen offre une performance magnétique dans «Love & Death» (à voir en France sur MyCanal).
L'actrice y incarne, d'après une hisoire vraie, Candy, une femme au foyer, archétype de la «desperate housewife» de la fin des années 1970 et du début des années 1980, qui va commettre un crime atroce.
Ayo Edebiri, «The Bear»
Nommée aux Emmy Awards, l'actrice est devenue une étoile montante de l'industrie du divertissement grâce à son rôle de Sydney, une jeune chef qui rejoint l'équipe de «Carmy» (Jeremy Allen White), un chef d’un restaurant gastronomique coté qui retourne dans sa ville natale pour reprendre la sandwicherie de son frère décédé. D'une nature anxieuse, Sydney accorde une attention méticuleuse aux détails, et est habitée par un besoin viscéral de bien faire les choses. Un trait de caractère qu'elle semble partager avec son interprète... Au milieu de l’ébullition permanente, des casseroles et des autres personnages, sa présence est apaisante, comme dans l’épisode 3 de la saison 2, où on la suit dans son voyage à travers Chicago en quête d'inspiration culinaire. Une sorte de pérégrination qui a de quoi ravir les fans du «Gourmet solitaire» signé Taniguchi.
Kieran Culkin, «Succession»
La quatrième et dernière saison de «Succession» voit les enfants Roy effectuer leurs ultimes manœuvres dans leur bataille pour prendre les rênes de l’empire médiatique de leur père. Chacun des interprètes brille, mais parmi eux, Kieran Culkin tire son épingle du jeu en révélant des subtilités surprenantes. Le créateur de la série, Jesse Armstrong, a fait de son personnage un homme détraqué par les tourments de son père... et par son amour pour son lui. La saison 4 le rend plus poignant que jamais.
Sarah Lancashire, «Happy Valley»
La série policière britannique «Happy Valley» a livré cette année sa troisième et dernière saison. L'ultime enquête a donc sonné pour la charismatique Catherine Cawood. Sarah Lancashire incarne encore avec force et nuances la sergente quinquagénaire qui ne s'en laisse pas conter, dans une Angleterre en proie à la violence. Comme le souligne THR, l'actrice a définitivement gagné sa place au panthéon des meilleurs flics de la télé, aux côtés de feu André Braugher dans le rôle de Frank Pembleton («Homicide»), Dennis Franz dans le rôle d'Andy Sipowicz («NYPD Blue»), ou encore Michael Chiklis dans le rôle de Vic Mackey («The Shield»).