Invité de l’émission «C Médiatique» sur France 5, l’ancien patron de France 2 et de la RTBF (Belgique), et actuel directeur général de TV5 Monde, Yves Bigot, a révélé avoir eu pour mission d’assurer la défaite de la France à l’Eurovision.
Un motif de licenciement. Alors que la 67e édition de l’Eurovision doit se tenir à Liverpool le week-end prochain, Yves Bigot, l’ancien patron de France 2 et de la RTBF (Belgique), et actuel directeur général de TV5 Monde, a affirmé sur le plateau de l’émission «C Médiatique» sur France 5 avoir reçu la consigne, il y a plus de vingt ans, de s’assurer que la France ne remporte pas le célèbre concours de la chanson à la fin des années 1990.
Yves Bigot va même plus loin en affirmant qu’une éventuelle victoire aurait pu le conduire à perdre son poste. Pourquoi une telle volonté de perdre ? Selon lui, le coût de l’organisation d’un tel événement est prohibitif pour les chaînes.
«Le problème est que si vous gagnez, c’est vous qui organisez l’année d’après», explique-t-il, précisant qu’organiser l’Eurovision peut coûter entre 20 et 25 millions d’euros. «Les chaînes n’ont pas cet argent», dit-il.
: "J'avais ordre de perdre. Le problème c'est que si vous gagnez, c'est vous qui organisez l'année d'après, ça coûte 20/25 millions €, les chaînes n'ont pas cet argent."@YvesBigot, ancien directeur de @France2tv, parle #Eurovision dans #Cmédiatique avec @melanietaravant pic.twitter.com/aoLhjS2Ijk
— Cmédiatique (@cmediatique) May 7, 2023
Yves Bigot raconte que la RTBF aurait «licencié 2.000 personnes après avoir remporté l’Eurovision» (la Belgique a remporté une seule fois le concours en 1986) pour pouvoir organiser l'évènement l'année suivante.
Il assure également qu’en 1998, il avait «la fille pour gagner» l’Eurovision, mais qu’on lui avait rétorqué à l’époque : «Tu es fou, si tu gagnes, on te vire». On comprend mieux désormais pourquoi la France n’a plus remporté le concours depuis 1977, qui était sa cinquième victoire après 1958, 1960, 1962, et 1969 (3e pays européen après l’Irlande et la Suède).