Assister à un concert n'est pas toujours simple. Et cela, pour une raison financière. Alors que les prix sont de plus en plus élevés, Nicola Sirkis d'Indochine se dit «atterré» par ce phénomène.
Il faut parfois économiser plusieurs centaines d'euros afin de pouvoir se rendre à un concert. Récemment, les prix des places subissent une forte hausse, ce qui n'a pas échappé au chanteur du célèbre groupe Indochine, Nicola Sirkis.
Pour lui, ces tarifs parfois exorbitants l'atterrent : «Quand je vois les prix des billets de certains de mes collègues, je suis effectivemement atterré», a t-il confié à nos confrères du Journal du Dimanche. Avant de poursuivre : «Nous vivons dans un système d'économie libérale, les producteurs et certains artistes veulent du profit. Pas moi, pas à n'importe quel prix. Il faut quand même rester digne», a ajouté l'homme âgé de 63 ans.
Des billets allant jusqu'à 650 euros
Nicola Sirkis est revenu sur ce sujet, après que les tournées mondiales de Madonna ou encore Beyoncé aient été annoncées il y a peu. Afin d'y assister, les fans français dépenseront jusqu'à 650 euros. De plus, Usher a lui aussi annoncé une série de concerts à la Seine Musicale à Boulogne-Billancourt où le prix des billets en fosse debout s'élève à... 331,50 euros.
Des sommes totalement lunaires pour l'interprète de 'Trois Nuits Par Semaine', puisque son groupe Indochine se maintient à des tarifs aux alentours de 50 euros pour leur concert. «À partir du moment où l'on décide de ne pas s'enrichir sur le dos de notre public, celui qui nous permet de vivre notre passion, il y a des conséquences», reconnaît tout de même Nicola Sirkis.
«Nos tournées sont à l'équilibre parce qu'elles sont complètes longtemps à l'avance, mais nous ne faisons pas ou peu de bénéfices et cela se répercute sur nos cachets. Il m'arrive d'ailleurs de ne pas en prendre», a confié le chanteur. Mais en ce qui concerne les techniciens du groupe, eux sont toujours rémunérés : «Ce n'est pas à eux de subir notre choix éthique».
Si la hausse des prix des places de concert est justifiée notamment par la hausse des prix de l'énergie, pour le membre du groupe Indochine : «Aucun argument n'est pertinent sauf celui de vouloir gagner de l'argent».