Personnages centraux de «Game of Thrones», et encore plus présents dans «House of the Dragon», les dragons visibles dans les deux séries de la chaîne américaine HBO volent avec aisance dans cet univers de fiction. Mais qu’en serait-il dans la réalité ?
Une question d’atmosphère. Les téléspectateurs des séries de la chaîne américaine HBO «Game of Thrones» et «House of the Dragon» sont fascinés par la puissance et la beauté des créatures fantastique que sont les dragons. L’animal est l’emblème de la Maison Targaryen, dont les membres sont capables de monter sur leur dos à la manière d’un cowboy sur son cheval pour chevaucher dans les airs.
L’ingénieur en aéronautique Guy Gratton est tout aussi fasciné par ces cracheurs de feu fictionnels, à tel point que, pour le site The Conversation, il s’est amusé à calculer les conditions idéales pour qu’un dragon puisse réellement voler sur Terre. Aussi, la première qu’il analyse est de mesurer leurs poids. Si Daenerys Targaryen «semble mesurer environ 1m60 et peser environ 60 kilos», cela veut dire que son dragon, Drogon, avoisine les 2.600 kilos, soit 44 fois plus que la future reine tyrannique de Westeros.
La densité de l’air
Guy Gratton s’intéresse ensuite à l’aérodynamique des dragons en partant du principe que l’attraction gravitationnelle de Westeros est similaire à la Terre. Il calcule dès lors la surface de leurs ailes, qu’il estime à 64m2. Et leur vitesse de décrochage, soit la vitesse la plus lente à laquelle les cracheurs de feu sont encore capable de voler, atteinte généralement au moment du décollage et de l’atterrissage. Celle-ci est mesurée à 4,3 mètres par seconde.
Un problème mathématique se pose toutefois, selon Guy Gratton. «Si l'on écarte la présence de propriétés ‘magiques’, l'atmosphère de Westeros doit être bien plus dense que la nôtre», souligne-t-il. Pour qu’un dragon puisse voler, celle-ci devrait être 10 fois supérieure à la nôtre, sois l’équivalent de la pression ressentie par un plongeur à 100 mètres de profondeur.
C’est ainsi qu’il explique que l’air pourrait être constitué à 70% d’argon – le gaz inerte le plus présent sur Terre après le nitrogen (mais il est 42% plus dense) – et 30% d’oxygène, la limite avant que tout ne devienne hautement inflammable. Selon lui, ce mix dans l’air aurait des effets légèrement semblables à la drogue. «Cela pourrait en partie expliquer le comportement régulièrement irrationnel, voir carrément agressif, observé chez de nombreux citoyens», conclut-il.