Invitée pour la promotion de son premier livre, «Maman à moi» (JC Lattès), l’actrice Valérie Bonneton a notamment levé le voile sur la maladie de son fils, touché par une leucémie quand il avait 4 ans.
La force de tout réinventer pour préserver coûte que coûte l’insouciance. Pour la promotion de son premier livre, un roman autobiographique intitulé «Maman à moi» (JC Lattès), l’actrice de «Fais pas ci, Fais pas ça» a fait de déchirantes confessions sur la maladie de son fils, atteint d’une leucémie quand il avait 4 ans. Elle a raconté qu'elle avait à cette époque dû s'armer d'un enthousiasme de façade à toute épreuve.
«J'ai tout fait pour tout transformer, parce qu'à 4 ans, dans les yeux des parents les enfants croient tout, à cet âge-là», s'est-elle souvenue sur le plateau de C à Vous. «Si on leur fait croire que tout est joyeux - comme jouer sur 1m2 de tissu aseptisé avec quatre Playmobil parce qu’on ne peut pas aller autour sinon y a les microbes et que ça c’est merveilleux’, et bah c’est ce qui se passe».
«J’ai eu de la chance parce que, entre guillemets, ‘c’était une bonne maladie’, mais on ne savait pas, on ne sait jamais, donc il a fallu attendre 5 ans. C’est difficile d’attendre et de voir un petit garçon de 4 ans avec une épée de Damoclès…», a-t-elle confié quant aux années de peur qui avaient suivi. «Mais c’est banal, je ne suis pas la seule à vivre ça», a-t-elle tenu à souligner.
un quotidien chamboulé
Le diagnostic de ce cancer avait complètement modifié sa vie : «Quand on a un enfant de 4 ans, qui ne peut pas jouer, qui ne peut rien faire. Chaque poignée de porte, il faut la nettoyer - le covid, c'est rien à côté - il faut laver les légumes avec une pointe d'eau de javel. Il faut faire ci, il faut faire ça…», avait-elle détaillé la veille dans une interview pour RTL.
«J'avais des propositions de travail, mais je les avais refusées, parce qu'il était hors de question que je ne passe pas tout mon temps avec lui», avait-elle aussi expliqué. «J'ai tout fait pour que ça soit 'La vie est belle' à l'hôpital. J'ai tout transformé, et waouh c'est énorme. J'avais depuis longtemps envie de le raconter.»
Au soulagement de voir son garçon désormais en bonne santé, s’ajoute la satisfaction de voir qu’il n'en garde pas un mauvais souvenir. Aujourd’hui Joseph est un jeune homme de 21 ans «en pleine forme», affirme-t-elle. «Il n'a aucun mauvais souvenir, a-t-elle ajouté. Il adore les gens, parce qu'il y avait tout le temps plein de monde qui venait : les infirmières, les médecins, etc. Il adore les médecins. C'est toujours très émouvant...».