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Claude Dartois (Koh-Lanta) se lance un nouveau défi : «Le Marathon des Sables est plus une aventure qu’une course»

Claude Dartois va devoir se dépasser une nouvelle fois dans le désert marocain. [Etienne JEANNERET / TF1]

Le goût de l’extrême. Claude Dartois participera, du 25 mars au 4 avril, à la 36e édition du Marathon des Sables, une course où les concurrents parcourent 250km dans le désert marocain pendant 7 jours en autosuffisance alimentaire.

Freiné dans sa préparation par une blessure à l’orteil, l’ex-aventurier de Koh-Lanta est ravi de prendre part à ce trail unique au monde créé en 1986 par Patrick Bauer. Il retrouvera sur la ligne de départ Sam et Alix, ses anciens rivaux dans la version All-Star du célèbre jeu d’aventure de TF1, ainsi que Mohamed Siaalit, candidat en 2019 de Koh-Lanta : La guerre des chefs.

Vous prenez part à la prochaine édition du Marathon des Sables. Qu’est-ce qui vous a motivé à y participer ?

C’est une course à laquelle je souhaitais participer depuis longtemps à la suite de ce que j’avais pu lire à son sujet. Et aux histoires qu’on a pu me raconter. Il y a surtout le livre de Bertrand Lellouche qui m’a inspiré et m’a poussé à faire du trail. C’est un quadragénaire qui a fait toutes les courses les plus dures et les plus folles dans le monde. Et il m’a montré que cela n’était pas réservé à l’élite. Tout le monde peut y avoir accès avec de l’entraînement et de l’envie. 

Le Marathon des Sables est une course mythique qu’on peut faire au moins une fois dans sa vie. C’est plus une aventure qu’une course. La gestion des étapes et l’autonomie alimentaire sont des paramètres à prendre en compte. Ce n’est pas une simple course de 5h à 24h, mais qui s’étale sur plusieurs jours. Elle était inscrite dans mon calendrier. Et c’était ma priorité.

Cette course est réputée comme étant très difficile, avec 250 kilomètres à parcourir en 7 jours dans le désert, avec des températures extrêmes avoisinant les 50 degrés. Comment vous préparez-vous à un tel événement ?

Alors, je ne suis pas forcément celui dont il faut suivre la préparation (rires). Chacun doit trouver son rythme, en fonction de ses qualités, de ses envies, de ses objectifs aussi. Forcément. Puis en fonction de sa vie de tous les jours. En l’occurrence, je mise souvent sur la fraîcheur et l’envie. J’ai une base d’endurance depuis longtemps. Donc j’essaie de peaufiner. Là, il n’y a pas de dénivelé, il faut tenir sur la longueur, c’est de la répétition d’efforts. Je suis un peu embêté actuellement par une blessure au niveau de l’orteil, donc j’ai été contraint d’arrêter de courir pendant plusieurs jours. Je fais du vélo à la place pour maintenir l’endurance.

Après, ce sera au jour le jour. Je ne vise pas des objectifs de classement. Je souhaite seulement finir la course, prendre du plaisir. Et on verra s’il y a une performance à la clef. Mais avec les pépins physiques, ce n’est pas idéal en termes de préparation. Faire des grandes distances – je crois qu’il y a une étape de 80 kilomètres – ne me fait pas peur, car je l’ai déjà fait. Le défi tient plus sur le fait de devoir enchaîner les étapes, avec une alimentation qui n’est pas optimale, et une récupération qui ne l’est pas non plus avec le bivouac.

 

Chacun doit trouver son rythme, en fonction de ses qualités, ses envies, et ses objectifs

Est-ce que vous redoutez les fortes chaleurs ?

Non. J’avais fait un trail dans le sud de la France du côté de Montpellier, le marathon de l’Hortus, avec des températures avoisinant les 40 degrés. J’avais plutôt bien géré, en me concentrant sur l’hydratation. Il faudra faire attention, boire régulièrement, penser à tous les petits détails qui permettent d’éviter l’insolation.

Vous allez retrouver Sam et Alix, deux anciens candidats de Koh-Lanta, sur la ligne de départ. Est-ce que leur présence aura une signification particulière au moment de vous lancer ?

Oui tout à fait. Car c’est moi qui a motivé Sam à venir la faire. Ce sera sa première longue course, avec cette répétition des efforts. C’est quelqu’un qui a un physique pour faire de belles performances sur des courtes distances et sur le bitume. Là, il va s’essayer sur un tout autre exercice. C’est beau parce qu’à son âge, ce n’est pas forcément évident de s’embarquer dans des aventures comme celle-ci. Où il faut se faire mal. Je suis très content qu’il puisse la faire, avec moi. On sera tous les deux, et ça va être cool. S’il se sent bien, et qu’il souhaite partir devant à un moment donné, il le fera. Chacun ses sensations. Et on se rejoindra au bivouac. Cela reste un sport individuel. Et on ne doit pas faire en fonction des autres.

Alix, je suis content qu’elle revienne après sa désillusion lors de la dernière édition au mois d’octobre en raison des conditions extrêmes sur la course, avec des grosses chaleurs et des maladies qui ont circulé sur le camp. Ce qui a provoqué pas mal d’abandons. Elle revient avec l’expérience cette fois-ci, avec l’envie de terminer. Et je n’ai aucun doute sur le fait qu’elle y arrive car elle est pugnace et fait preuve de volonté. Des qualités idéales pour une course comme celle-là.

Qu’est-ce qui vous plaît dans la pratique d’activité extrême comme celle-ci ? Que venez-vous chercher dans cette course qui semble être, aussi, une aventure humaine ?

Oui tout à fait, et cela tient aux conditions dans lesquelles nous allons évoluer. C’est un peu comme Koh-Lanta, avec des conditions extrêmes, difficiles, que vous partagez avec les autres participants. Cette expérience commune nous pousse à se dépasser encore plus. Dans le trail, et c’est quelque chose que j’apprécie beaucoup, c’est l’entraide qui prime. On ne laisse jamais quelqu’un en détresse. C’est la grande différence avec les courses sur bitume. Le chrono n’est pas la priorité. Dans une aventure, les difficultés soudent les concurrents entre eux. Et cela forge le respect que nous avons les uns envers les autres.

D’autres défis de ce genre vous attirent-ils déjà aujourd’hui ?

Oui bien sûr. Avec des courses plus petites qui viendront se greffer par ci par là, le trail des Templiers à Millau, l’ultra-trail du Mont-Blanc, et plein d’autres. Moi, je suis partisan de faire un maximum de courses différentes car je n’ai pas la possibilité de les enchaîner comme je le voudrais. Donc quand j’ai un peu de temps, j’en profite pour en découvrir de nouvelles. Il y a tellement de courses qui sont créées chaque année, qui sont belles, que la liste n’est jamais terminée.

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