Dans un article publié sur le site américain The Daily Beast, des figurants se sont plaints des conditions de tournage de la série «Euphoria».
Si la série diffusée sur la chaîne américaine HBO a réussi à s’imposer comme un des plus grands succès de l’année avec des audiences records enregistrées par la saison 2, la production est accusée par certains figurants de ne pas avoir su gérer les repas et les pauses pour aller aux toilettes sur le tournage. Les plaintes ont été si nombreuses qu’un représentant du syndicat professionnel SAG-AFTRA (Screen Actors Guild‐American Federation of Television and Radio Artists) aurait été dépêché sur place, à Los Angeles, sur le plateau.
Les personnes embauchées pour faire de la figuration «tombaient comme des mouches», précise l’article, au point que l’agence de casting a été contrainte de trouver de nouveaux figurants pour les remplacer au fur et à mesure du tournage. Un figurant affirme avoir eu l’impression «de ne pas exister en tant qu’être humain». «Je sais que je ne suis pas la personne la plus importante sur le tournage (…) mais cela en était arrivé à un point où je me suis dit que j’étais quand même une personne, un être humain. S’il vous plait, laissez-moi aller aux toilettes, ne me dites pas de ne pas y aller pendant 30 minutes ou que je ne peux pas manger quelque chose alors que vous ne nous donnez rien et qu’il est 4h du matin. Cela donnait l’impression que nous n’existions pas en tant que personne», confie l’un d’eux.
Selon l’article, les tournages pouvaient parfois durer pendant 18h dans la journée, à plusieurs endroits différents, de l’aube jusqu’au milieu de la nuit suivante. Une conséquence de la volonté du showrunner Sam Levinson de ne pas prévoir les scènes à l’avance, et de prendre des décisions créatives sur le vif.
Dans un communiqué publié par The Daily Beast, la chaîne américaine HBO affirme que le bien-être de tous les employés est une priorité, tout en reconnaissant que le tournage d’une série peut être complexe, et que les protocoles sanitaires liés au COVID-19 n’ont fait que compliquer les choses. Aucune plainte «formelle» ne serait parvenue jusqu’à eux.