Mieux vaut en rire. Diffuseur des Jeux Olympiques de Tokyo, le groupe France Télévisions essaie de donner à voir le maximum d'épreuves en jonglant avec ses chaînes France 2, France 3 et France 4. Une «bascule» moquée allègrement sur Twitter.
Afin d’assurer la continuité de ses antennes, et continuer notamment de proposer ses rendez-vous d’information, France Télévisions tente de couvrir le maximum des compétitions en basculant d’une chaîne à l’autre. Un exercice qui n’est pas forcément confortable pour les téléspectateurs, contraints d’apprendre à manier la télécommande avec dextérité s’ils veulent continuer à regarder l’épreuve en cours.
Le problème se complique quand cela se produit pendant une remise de médailles, ou pire encore, en plein milieu d’une épreuve. Et cela se produit parfois à la surprise des journalistes à l’antenne. Comme récemment avec Laurent Luyat, qui sert de fil rouge entre les chaînes, lors d’une course de 400m.
Une conduite d'antenne qui s'améliore sur France TV : La bascule s'est faite sans l'annoncer, avec un Laurent Luyat lui-même surpris ... #Tokyo2020pic.twitter.com/eOwtfqqdOI
— Bastien L. (@azerty774) August 2, 2021
La publicité aussi vient s’en mêler. Dimanche dernier, la finale hommes du fleuret a été interrompue par une coupure publicitaire au moment du dernier relais. Soit les ultimes instants de la rencontre. Ce qui n’a pas manqué de provoquer la colère de nombreux téléspectateurs.
C’est lamentable la gestion des publicités sur France TV. A deux doigts de manquer la touche finale du fleuret masculin par équipes #Tokyo2020
— Mathieu Grégoire (@Serguei) August 1, 2021
Face au flot de critiques à propos de la coordination de l’antenne, Laurent Luyat a tenu à préciser que les journalistes et autres intervenants n’étaient en aucun cas responsables de ces coupures et/ou du moment où les «bascules» se produisaient.
Pour info, comme mes petits camarades à l’antenne, je ne suis pas responsable des pubs, ni de l’heure des bascules
— Laurent Luyat (@LLuyat) August 1, 2021
En interne, certaines voix se sont fait entendre à ce propos sur les réseaux sociaux, afin de témoigner de la compassion envers les téléspectateurs, mais aussi les sportifs. Notamment le présentateur du JT de France 2, Nathanael de Rincquesen, qui officie en tant que consultant escrime pendant les JO de Tokyo. Mais dont le tweet a rapidement été supprimé après sa publication.
> @Nat2Rink avait voulu répondre, avec sincérité, aux nombreuses interpellations des téléspectateurs quant au choix d’interrompre par de la pub un moment crucial de la finale du fleuret. Il a visiblement été contraint de supprimer son tweet #LibreMaisTrop #Tokyo2021 pic.twitter.com/3dDAgaBXUh
— Jérémy TANGUY (@jtmed301) August 1, 2021
Les Twittos font le choix de l’humour
Si parfois Twitter peut apparaître comme un lieu d’échange particulièrement hostile, il est important de préciser que certains internautes ne manquent ni d’humour ni d’inventivité pour rire de ces problèmes rencontrés par France Télévisions.
La bascule @France3tv -> @France2tv de 14h20pic.twitter.com/regkYPlNAY#Tokyo2020 #francetv pic.twitter.com/Yw1lSxwqDu
— Tristan-Sacha. (@tristan_sacha) August 2, 2021
C’est ainsi que le hashtag #ViveLeSport est devenu populaire sur le réseau social, avec un florilège de moments qui ont marqué le monde du sport ces dernières années.
#Vivelesport pic.twitter.com/7Ur6MGIg0c
— Guy Bolt (@guybolt2) August 2, 2021
#Vivelesport pic.twitter.com/SZn6JcwNFf
— Guy Bolt (@guybolt2) August 2, 2021
A la demande générale: Marc Raquil pic.twitter.com/xpENpfgWoc
— jerem72 (@jerem_72444) August 2, 2021
Le phénomène est tel que cela a même été décliné avec d’autres vidéos non-sportives, avec par exemple une intervention du président de la République, Emmanuel Macron, une épreuve de l'émission Fort Boyard, ou le décollage d’une fusée.
NOUS SOMMES EN ? #ViveLeSport https://t.co/VkqToODkk2
— Antoine, vacciné, et vous ? (@An_Rcd) August 3, 2021
@Mouais_daccord cadeau ! #ViveLeSport pic.twitter.com/Rd9ZPhK3JV
— Tony Grandes Ondes (@GrandesOndes) August 2, 2021
Conatcté par le HuffPost, le groupe France Télévisions a réagi à la polémique. «Les chaînes du groupe continuent leurs missions d’informer et de divertir et on se doit de basculer d’une chaîne à l’autre pour laisser les rendez-vous d’informations diffusés à heure fixe», explique Pascal Golomer, directeur délégué aux sports chez France TV.
«On le regrette et ça nous amène à être encore plus rigoureux dans nos processus de communication en interne. Je comprends la déception des téléspectateurs à propos de cette course dans laquelle il n’y avait pas un enjeu énorme. L’exercice est maîtrisé dans l’énorme majorité des cas», ajoute-t-il encore. Pas sûr que cela suffise à calmer les téléspectateurs d’ici la fin des JO de Tokyo. Alors, en effet, mieux vaut en rire.