Dix ans déjà. Le 23 juillet 2011, la chanteuse britannique Amy Winehouse décédait à l’âge de 27 ans dans son appartement de Camden Town, à Londres, après une overdose d’alcool. Connue pour ses excès en tout genre, elle ne s’était jamais remise d’un drame vécu lorsqu'elle avait 9 ans.
C’est ce que révèle le documentaire «Amy Winehouse, 10 ans déjà : le destin tragique de la diva de la soul», qui revient notamment sur les traumatismes de la chanteuse qui luttait contre sa toxicodépendance et des troubles alimentaires. Le jour de sa mort, elle présente un taux d’alcoolémie de 4,16 grammes dans le sang. Une dose qui lui sera fatale après une tentative de sevrage de trois semaines, juste avant la tragédie.
Si le documentaire présente les nombreux problèmes d’Amy Winehouse – consommation excessive de drogues et d’alcool, mauvaises fréquentations... –, il revient également sur une partie méconnue de son existence, le drame qu’elle a vécu en 1992, à l’âge de 9 ans, quand ses parents se séparent.
Une intranquillité chronique
Coureur invétéré, son père Mitch abandonne le domicile familial après avoir divorcé de la mère d’Amy Winehouse, Janis. «Ça lui ouvre le cœur en deux et elle ne va pas s'en remettre. (…) Elle va traîner toute sa vie ce syndrome de l'abandon. Pour Amy Winehouse, à partir du moment où son père s'en va, si ça va bien, c'est que ça va aller mal. Donc elle n'est jamais tranquille», explique Emilie Mazoyer, animatrice de l’émission «Musique !» sur Europe 1, qui intervient dans le documentaire.
Amy Winehouse se sent alors responsable du départ de son père, imaginant que son comportement difficile ou ses caprices puissent être à l’origine de sa fuite. Face à cette culpabilité pesante, la chanteuse commence à s’automutiler et à se scarifier. «Ce sont les premiers signes d'un vrai mal-être. Ça se voit sur son corps, ça y est», ajoute Emilie Mazoyer.