Immense succès d’audience lors du premier confinement, la série documentaire «Au Royaume des fauves» («Tiger King» en VO, ndlr) pourrait avoir une saison 2. Mais ce sera sans Carole Baskin.
La propriétaire du refuge Big Cat Rescue a révélé au site américain Page Six avoir refusé la proposition des producteurs de la série documentaire de participer à la deuxième saison. «Je leur ai demandé de perdre mon numéro», explique Carole Baskin. Il faut dire qu’elle ne garde pas un bon souvenir de ses premiers échanges avec eux. Ces derniers lui auraient en effet promis qu’elle serait le sujet principal de la saison 1, et qu’ils mettraient son combat pour la protection des félins au cœur de la série.
Ce n’est qu’au moment la diffusion sur Netflix que Carole Baskin a réalisé que ce n’était pas du tout le cas. Mais qu’en plus, la série documentaire laissait entendre que Carole Baskin avait assassiné son premier époux, Don Lewis, et s’était débarrassée du corps en le donnant à manger aux tigres. Des accusations qu’elle a toujours niées. Ce qui ne l’a toutefois pas empêché de subir de longs de harcèlement de la part de téléspectateurs persuadés de sa culpabilité.
«Les trois premiers mois, mon téléphone sonnait constamment et les gens me hurlaient des insanités. Avant que ça ne se calme. Je ne l’ai pas pris personnellement, mais cela a beaucoup affecté mon mari et ma fille. Quand une personne qu’on aime subit une chose comme cela, on a forcément envie de la protéger», explique Carole Baskin.
Pour elle, le contexte de la pandémie et du confinement a largement participé au succès de la série documentaire dont le montage et les informations contenues ne s’embarrassaient pas toujours avec la vérité. «Si elle était diffusée maintenant, ce serait une toute autre expérience. Le montage était biaisé et mettait en avant des contre-vérités. Mais je ne pense pas que cela aurait été source d’autant de passion et de haine de la part de certaines personnes qui étaient aussi influencées par la peur de ce qui se passait à ce moment précis dans leur vie», continue Carole Baskin.