Dans un entretien au Figaro, Marc Lavoine se confie sur Mon Cartable connecté, une initiative qui permet aux enfants hospitalisés de suivre l'école à distance.
L’interprète des Yeux Revolver explique avoir eu l’idée ce cette opération, qu’il a co-fondée en 2016, lors de l'hospitalisation de l’un de ses fils.
« Il a été bouleversé par cette expérience mais aussi par la maturité de son fils et celle de tous les enfants malades », raconte Le Figaro. « Ils (les enfants hospitalisés, ndlr) ne se plaignent pas, ont une relation avec la vie en direct. Leur coeur grandit. Cela remet beaucoup de choses en place », analyse Marc Lavoine, qui oeuvre aujourd’hui pour qu’un maximum d’entre eux puissent poursuivre leur scolarité de cette manière.
« On a réfléchi, on s'est dit que le cartable, c'est l'école. Et on a créé un cartable qui se divise en deux, avec une partie qui va à l'école, l'autre à l'hôpital, et permet à l'enfant de suivre sa classe », explique l’artiste.
Des résultats concrets
Ces cartables se présentent sous la forme de petites valises qui contiennent tout le matériel nécéssaire pour suivre des cours à distance : une caméra, une tablette, un routeur 4G… « On en est à 500 cartables distribués, et ces cartables ont vraiment changé la vie de ceux qui l'ont eu. C'est une fenêtre vers l'extérieur, cela les motive. Tous ceux qui en ont bénéficié sont passés en classe supérieure avec de très bons résultats », se réjouit le juré de The Voice, qui a été récompensé ce mardi 25 mai pour cette initiative par le prix Adami de l’artiste citoyen engagé. Ce dernier s'est empressé de reverser la dotation de 10 000 euros à Mon cartable connecté, qui est une structure indépendante financée uniquement par des dons privés.
Profondément marqué par l'hospitalisation de son fils, c'est plus précisément lors du parrainage d'une salle à l'hôpital Purpan à Toulouse, que le chanteur aurait eu l'ultime déclic pour créer Mon cartable connecté. Là-bas, une petite patiente prénommée Coralie lui avait confié que ce qu’il lui manquait le plus à l’hôpital était « sa classe, sa maîtresse et ses amis ». « En sortant de là j'étais un peu perturbé et je me suis dit c'est bizarre qu'on puisse relier la Lune et la Terre par caméra, qu'on puisse diffuser des matchs de foot dans le monde entier, même faire un geste opératoire d'un bout à l'autre de la planète par image et qu'on ne puisse pas relier un enfant à sa classe », avait-il raconté à Télé-Loisirs.