C’est ce soir que TF1 diffusera «La Traque», un téléfilm en deux parties adapté du livre «La mésange et l’ogresse» de Harold Cobert, qui suit le travail des enquêteurs pour mettre Michel Fourniret hors d’état de nuire.
Réalisé par Yves Renier (Jacqueline Sauvage : c’était lui ou moi), cette fiction événement démarre son récit le 26 juin 2003, au moment où Michel Fourniret est arrêté «pour tentative d’enlèvement sur mineure et placé en détention provisoire. Dès lors, la police engage une course contre la montre pour obtenir les aveux de sa femme, Monique Olivier, sans lesquels il ne peut être ni confondu, ni poursuivi. Cette «traque» psychologique est la bonne : elle passe aux aveux en juin 2004 et le tueur en série est définitivement mis hors d’état de nuire», précise la chaîne dans un communiqué.
C’est le comédien Philippe Torreton qui incarne Michel Fourniret à l’écran, tandis que François-Xavier Demaison et Mélanie Bernier campent les deux enquêteurs en charge de le faire tomber. Isabelle Gélinas interprètera le rôle de Monique Olivier.
Des enquêteurs remarquables.
Un tueur en série.
Une course contre le montre.
Lundi 15 mars, découvrez #LaTraque, un film événement sur l’incroyable travail des enquêteurs pour emprisonner le couple Fourniret. pic.twitter.com/RTkExCcvwO— TF1 (@TF1) February 24, 2021
Ce projet de fiction avait suscité la polémique au moment de sa mise en production, notamment par les familles des victimes qui dénonçaient «une utilisation commerciale de la violence». Le 12 août dernier, Selim, le fils du couple Fourniret âgé de 32 ans, avait publié un communiqué afin de critiquer vivement la fiction de TF1.
« Aujourd'hui, j'ai eu la désagréable surprise d'apprendre la mise en chantier d'une 'fiction' sur l'affaire Fourniret qui a détruit à jamais la vie d'innombrables familles, sans compter la mienne, si tant est qu'elle vaille quelque chose aux yeux de TF1. Voilà qui me ramène encore et encore, à mes origines de fils de l'ogre», avait-il écrit.
«Comment osez-vous faire faire de cette interminable tragédie une... fiction ? Comment osez-vous ériger Michel au rang de héros d'un film ? (....) Avez-vous songé un seul instant à l'angoisse et à la misère dans lesquelles vous allez plonger les familles des victimes ? On ne pense jamais aux victimes ! Rien qu'à l'idée de savoir que TF1, la première chaîne d'Europe, soit capable de hisser deux violeurs d'enfants au rang d'icône, j'en ai la nausée», poursuivait-il.
Dans un communiqué, le producteur de La Traque, Franck Calderon, a assuré que le contact avait été établi avec les familles des victimes soucieuses de voir ce téléfilm voir le jour, et que tout avait été mis en œuvre pour respecter la mémoire des victimes.
«Nous avons répondu aux familles des victimes qui nous ont contactés qu’évidemment nous ferions en sorte de ne pas les heurter. La fiction se concentrait sur le travail des enquêteurs et nous avons lancé son écriture avec une seule idée directrice en tête : un devoir de respect aux familles des victimes. C’était une évidence absolue. Voilà pourquoi il n’y a aucune mise en scène de souffrance. Tous les noms ont été naturellement changés. Même durant des interrogatoires, le mode opératoire de Michel Fourniret n’est pas abordé», précise-t-il.