Premier single du deuxième album très attendu de la rappeuse Cardi B, le titre «WAP», entonné en collaboration avec Megan Thee Stallion, ne fait pas que des heureux. Preuve en est avec James P. Bradley, un Américain membre du Parti républicain, qui, sur Twitter, a indiqué vouloir se laver les oreilles à l'eau bénite après avoir écouté la chanson.
Pour ce responsable politique - il se présente pour le 33e district du Congrès de Californie à l'occasion de l'élection générale du 3 novembre prochain - le titre est en effet tellement sulfureux que seule l'eau sacrée peut laver ce qu'il dit avoir entendu «par accident».
Cardi B & Megan Thee Stallion are what happens when children are raised without God and without a strong father figure. Their new "song" The #WAP (which i heard accidentally) made me want to pour holy water in my ears and I feel sorry for future girls if this is their role model!
— James P. Bradley (@BradleyCongress) August 7, 2020
Sa publication commence ainsi : «Cardi B et Megan Thee Stallion sont ce qu'il arrive lorsque des enfants sont élevés en dehors des enseignements de Dieu et en l'absence d'une figure paternelle forte».
Et de poursuivre : «(Ce que j'ai entendu accidentellement) m'a donné envie de mettre de l'eau bénite dans mes oreilles et je me sens désolé pour toutes les petites filles si ce que j'ai vu constitue leur modèle à suivre dans la vie».
Un clip censuré pour passer sur YouTube
Il faut dire que rien que dans son titre, «WAP» reconsidère la notion de raffinement et dit clairement ses intentions, puisqu'il s'agit de l'acronyme de «Wet Ass Pussy», qui signifie littéralement «Cha**e c*l humide».
Des paroles crues et des scènes très chaudes à l'écran entre Cardi B et Megan Thee Stallion, le tout dans un clip tourné dans un manoir qui a dû être censuré pour pouvoir être diffusé sur YouTube.
Et ce ne sont pas les apparitions de Kylie Jenner, qui surgit en tenue léopard ou celle de la chanteuse espagnole Rosalia ou des rappeuses Mulatto, Rubi Rose et Suki Hana qui pourraient contenter James P. Bradley, bien au contraire. Pour cet homme qui qui se décrit comme un Républicain convaincu, vétéran de l'armée américaine et père de famille, c'en est trop.
Le politicien mis face à ses contradictions
Reste que son message, retweeté près de 6.000 fois en seulement quelques heures, n'a pas été du goût de plusieurs internautes. Certains doutent, par exemple, que James P. Bradley a effectivement écouté «par accident» la chanson «WAP», et assimilent cette affirmation à une forme d'hypocrisie, voire de tartufferie.
Une actrice, du nom de Nancy Lee Grahn, lui fait également cette réponse : «Le gars que vous soutenez et pour qui vous votez attrape les femmes par la cha**e et frappe les stars du porno quand il s'ennuie. Faites attention à ne pas vous noyer dans toute cette eau bénite».
Une référence claire aux propos obscènes qu'avait tenus le président américain Donald Trump lorsqu'en 2005, il s'était vanté «d'attraper» les femmes par la «cha**e» et qui, ressurgissant en 2016, avaient provoqué un tollé.