Dans «La lutte des classes», le réalisateur Michel Leclerc filme un couple plein de contradictions face aux enjeux de l’école publique. Un film porté à l’écran par le duo Leïla Bekthi et Édouard Baer.
L’histoire suit Sofia, une brillante avocate d’origine maghrébine, et Paul, batteur dans un groupe de punk-rock, au moment où ils emménagent en banlieue parisienne, dans la ville de Bagnolet. Ce couple aux idées progressistes scolarise son fils, Corentin, dans l’école du quartier. Mais très rapidement, les parents apprennent que la plupart de ses copains ont déserté l’établissement pour intégrer une école privée catholique. Corentin se sent seul, et souhaite les y rejoindre. Une idée qui va à l’encontre des valeurs de ses parents dont l’union va être mise à rude épreuve face à un choix qui remet en cause leur conception de la société.
Habitué des comédies populaires (Télé Gaucho, La vie très privée de monsieur Sim), Michel Leclerc s’attaque à l’école de la République, aux questions posées par la mixité sociale (ou son absence), mais aussi aux contradictions vécues par une certaine bourgeoisie de gauche. Pas facile d’éviter certains clichés, évidemment, mais le réalisateur parvient toutefois à ne pas tomber dans le cynisme, et à interroger son auditoire avec intelligence.
Leïla Bekthi et Edouard Baer se révèlent très attachants dans la peau du couple. Ramzy Bedia, Claudia Tagbo ou encore Sébastien Chassagne complètent le casting.
La lutte des classes, le 10 mars à 21h sur Canal+ (et sur myCANAL)