Lancée en 2011, «Homeland» touche à sa fin dans une ultime saison 8 qui voit l’agent Carrie Mathison partir en Afghanistan pour une mission à haut risque. Une conclusion magistrale en 12 épisodes pour une série qui a su se réinventer au fil des années.
Les téléspectateurs retrouvent l’ancienne analyste de la CIA dans une position particulièrement délicate. Traumatisée suite à sa détention dans un goulag en Russie, où elle a été torturée et incapable de suivre son traitement pour sa bipolarité, Carrie Mathison est contactée par son ancien mentor, Saul Berenson, devenu conseiller à la sécurité nationale du nouveau président des États-Unis, Ralph Warner. Elle se retrouve chargée de négocier la paix avec les talibans en Afghanistan, afin de mettre fin à la «guerre sans fin» dans la région. Il connaît les qualités de sa protégée, et compte sur son expertise pour mener à bien cette mission à haut risque.
Carrie Mathison se retrouve à traquer le puissant leader taliban Haissam Haqqani, auquel elle avait déjà été confrontée des années auparavant. Son chemin va également croiser à nouveau celui de Tasmeen Qureshi, une espionne pakistanaise redoutable. Mais rien ne va se dérouler comme prévu (évidemment). Les choses se compliquent d’autant plus quand Carrie est soupçonnée d’être agent double travaillant pour le compte de la Russie. Une remise en question de son patriotisme vécue comme une profonde injustice.
La boucle est bouclée
«Homeland» tire sa révérence avec une saison 8 qui vient mettre un point final aux aventures du personnage incarné avec brio par Claire Danes depuis 2011. Cet ultime chapitre réalise une parfaite symétrie entre les premières saisons et la dernière, avec Carrie Mathison qui, à l’instar de Nicholas Brody, se retrouve accuser d’être un agent double.
«Carrie va se retrouver dans les baskets de Brody. C’est elle qui est maintenant questionnée, et pas seulement pas l’intelligence américaine, mais aussi par elle-même, parce qu’elle a une mémoire défaillante concernant le temps passé comme prisonnière en Russie», expliquait Claire Danes lors de la présentation de la série aux journalistes américains. «La grande idée de cette saison est de voir Carrie se retrouver à la place de Nicholas Brody. Son patriotisme est remis en question. Et c’est probablement la plus grande insulte qu’on pouvait lui faire», renchérit Alex Gansa, co-créateur de «Homeland».
La saison 8 offre également des moments particulièrement intenses concernant la relation entre Saul Berenson – toujours impeccablement incarné par Mandy Patinkin – et Carrie Mathison. Deux personnages qui possèdent un passé compliqué, mais dont la relation mentor/protégée constitue le cœur battant de la série depuis toutes ces années. «La deuxième grande partie de cette saison 8 concerne la résolution de l’histoire centrale de ‘Homeland’, à savoir la relation entre un mentor et sa protégée, entre Saul et Carrie. C’est cela que vous verrez à la fin des 12 épisodes», précise Alex Gansa.
Homeland, à partir du 10 février à 22h05 sur Canal+Séries et sur myCANAL