Lorsqu’une personne manque particulièrement de chance, on dit parfois qu’elle «a la guigne».
Une expression apparue dans le courant du XVIIe siècle, en référence aux méthodes employées par certains tricheurs pour communiquer pendant les parties de jeu de cartes. En vieux français, le mot «guigne» désignait en effet une manière très discrète de faire un signe à quelqu’un, par exemple en clignant de l’œil.
Par extension, «guigner» est devenu synonyme de regarder en coin, à la dérobée. Une signification qui existe toujours, bien que désormais peu employée. Enfin, le sens du terme a continué à dériver pour devenir «avoir le mauvais œil». C’est ainsi cette dernière signification, à connotation maléfique, qui a donné son sens actuel à l’expression «avoir la guigne».
A noter qu’au niveau de la sonorité, «guigne» est très proche du clin d’œil anglais «wink».