Taylor Swift a révélé qu’elle comptait bien retourner en studio pour ré-enregistrer ses anciens albums.
Dans une interview qui sera diffusée en intégralité ce dimanche 25 août sur la chaîne américaine CBS, la chanteuse se montre déterminée à reprendre le contrôle sur son catalogue de chansons dont une partie appartient désormais à Scooter Braun. Connu notamment pour être le manager de stars comme Justin Bieber, l’homme a récemment racheté le label Big Machine qui avait produit les premiers albums de l’interprète de Shake if Off.
Qualifiant le deal (qui s'élèverait à plus de 300 millions de dollars) de «pire scénario», Taylor Swift qui s'est dite «dégoûtée», n’a depuis la nouvelle pas caché son courroux sur les réseaux sociaux, affirmant entre autres que l'acquisition du label faisait partie de la campagne de harcèlement et d’intimidation initiée par Scooter Braun envers elle depuis plusieurs années.
Reprochant aussi à Big Machine de ne pas lui avoir donné l’opportunité d’acheter elle-même les masters de ses chansons ou le label, elle avait rapidement annoncé son intention de se réapproprier sa musique en enregistrant de nouveau les morceaux.
Si des questions juridiques restent en suspens quant à la faisabilité du projet - des professionnels de l’industrie musicale s’inquiètent de clauses dans son contrat avec son ancien label qui interdiraient la démarche - de nombreuses personnalités ont apporté leur soutien à la star, comme Cher, Halsey, Iggy Azalea ou encore Kelly Clarkson.
Un procédé légal ?
Par le passé Prince et Def Leppard, qui s’estimaient lésés par leurs anciens labels, avaient réussi à reprendre la main sur leurs enregistrements en repassant par les studios, mais leurs contrats dataient des années 1970, or depuis les services juridiques de labels ont durci les règles. Reste à savoir donc si Taylor Swift et son chevronné avocat Donald Passman pourront faire valoir le droit de ré-enregistrer tout album sorti il y a plus de cinq ans.
Laurie Soriano, une avocate spécialisée n’ayant aucun lien avec l’affaire, confirme en tous les cas à Variety qu’il ne devrait pas y avoir d’interdiction pour un artiste à enregistrer «une nouvelle version de chanson deux ans après la fin d’un contrat ou cinq ans après l’enregistrement en question ».
Sachant que le deal avec Big Machine a expiré en 2018, le compte à rebours est lancé, mais resterait encore à savoir si les nouvelles versions auraient le droit d’être très similaires aux originaux, et si Taylor Swift pourrait conserver les univers graphiques comme les photos des pochettes de ses disques, ou encore les anciens titres des chansons…