On dit souvent d’un coupable idéal, à qui tous les torts sont attribués même s’il est en partie ou totalement innocent d’un méfait, qu’il sert de «bouc émissaire». L’origine de cette expression est religieuse.
Selon l’Ancien Testament, chaque année à l’occasion de Yom Kippour (le jour du grand pardon chez les juifs), le grand prêtre de Jérusalem choisissait un bouc en le tirant au sort.
Il appuyait alors ses mains sur la tête de l’animal afin de lui transmettre tous les péchés du peuple d’Israël, avant de le chasser vers le désert et le démon Azazel. Le bouc émissaire (du latin «emittere», envoyer) emportait ainsi avec lui les fautes et les maux des autres pécheurs au loin, vers une mort inéluctable.
Ce rituel a ensuite inspiré une expression qui a fini par être reprise dans le langage courant vers la fin du XVIIe siècle.