Son long-métrage, «Le livre d’image», est présenté vendredi en compétition officielle. Jean-Luc Godard, discret et imprévisible, n'a pas fait le déplacement pour monter les marches.
Entre Cannes et le réalisateur, c’est une grande histoire d’amour. Une romance souvent conflictuelle. Le cinéaste a en effet plusieurs fois fait faux bond à cette grand-messe du cinéma. En 1968, il comptait même parmi ceux qui avaient réussi à faire annuler le Festival de Cannes.
Cette année encore, rien ne laissait présager que celui qui est en compétition pour la septième fois, foule le tapis rouge et assure la conférence de presse. Une absence de plus après celle, notamment, de Kirill Serebrennikov, auteur de «Leto» assigné à résidence en Russie.
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L’ombre de Jean-Luc Godard plane pourtant partout sur la Croisette. A commencer par cette affiche officielle de cette 71e édition épinglée sur toutes les vitrines cannoises et flottant dans les airs à tous les carrefours de la ville. On y voit Jean-Paul Belmondo embrassant Anna Karina dans un extrait de «Pierrot le fou» (1965), un film réalisé par l'homme, aujourd’hui âgé de 87 ans. Les badauds étaient nombreux vendredi matin à tenter de trouver une invitation pour son film «Le livre d’image» projeté dans l’après-midi, dont le synopsis reste flou et obscur. A l’image de son créateur.