En direct
A suivre

Les six moments forts de la 90e cérémonie des Oscars

L'actrice américaine Frances McDormand a remporté dimanche l'Oscar de la meilleure actrice dans un rôle principal pour le film «3 Billboards, Les panneaux de la vengeance». [KEVORK DJANSEZIAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

La 90e cérémonie des Oscars a été très politique, du monologue d'ouverture jusqu'au vainqueur du prix du meilleur film, en passant par l'actrice Frances McDormand ou une vidéo sur le mouvement #MeToo et la diversité.

Découvrez les 6 temps forts de la soirée américaine.

L'affaire Weinstein en ouverture

Dès les premières minutes, le présentateur de la soirée, Jimmy Kimmel, a consacré un long passage de son monologue au scandale Harvey Weinstein et aux mouvements #MeToo et Time's Up qui en sont nés.

L'animateur a effectué une transition vers l'affaire Weinstein en plaisantant sur la statuette dorée baptisée Oscar. «Oscar est l'homme le plus respecté et aimé à Hollywood. Et il y a une bonne raison : regardez-le. Il garde ses mains en vue, ne dit jamais un mot grossier et le plus important, pas de pénis du tout».

«Ce qui est arrivé à Harvey (Weinstein) et à d'autres aurait dû arriver depuis longtemps», a déclaré Jimmy Kimmel, sur la chaîne ABC, qui retransmet les Oscars aux Etats-Unis. « Nous ne pouvons plus laisser les mauvais comportements rester impunis», a-t-il professé. «Le monde nous observe. Nous devons donner l'exemple.»

Le mouvement #MeToo sur scène

Une vidéo a été présentée par Ashley Judd, Salma Hayek et Annabella Sciorra, trois actrices qui ont été harcelées sexuellement et menacées par le producteur Harvey Weinstein, la dernière affirmant même avoir été violée par le magnat déchu.

La séquence s'est ouverte sur une autre actrice harcelée par Harvey Weinstein, Mira Sorvino, qui a expliqué que, depuis l'automne, avec les mouvements #MeToo et Time's Up, «tout le monde a maintenant une voix pour exprimer quelque chose qui se déroule depuis toujours, pas seulement à Hollywood, mais dans toute la société».

Mais le propos s'est rapidement élargi à l'ensemble des films qui ont ouvert de nouvelles voies à Hollywood depuis l'an dernier, de «The Big Sick», dont le héros est d'origine pakistanaise, à «Black Panther», premier film Marvel dédié à un super-héros noir, en passant par «Lady Bird», réalisé par une femme, Greta Gerwig.

«Les changements auxquels nous assistons sont entraînés par le son puissant de nouvelles voix, de voix différentes, de nos voix», a lancé Ashley Judd.

Frances McDormand, la pasionaria

L'actrice américaine Frances McDormand a remporté dimanche l'Oscar de la meilleure actrice dans un rôle principal pour le film «3 Billboards, Les panneaux de la vengeance».

Connue pour son exigence et son goût pour les films d'auteurs, la comédienne, fidèle à son personnage de pasionaria, s'est mise au diapason de la vague post-Weinstein et a demandé à toutes les femmes professionnelles d'Hollywood dans la salle de se lever, suscitant un moment d'émotion dans le public.

Parmi elles, plusieurs, notamment la réalisatrice de «Lady Bird», Greta Gerwig, avaient les larmes aux yeux. Frances McDormand a appelé les hommes d'Hollywood à s'intéresser davantage aux projets portés par des femmes.

«Coco» et l'hommage au Mexique

Lors de son discours de remerciement, Lee Unkrich, co-réalisateur du long métrage animé de Pixar «Coco», Oscar du meilleur film d'animation, a rendu hommage aux Mexique et à ses habitants, héros du film.

«Avec ‘Coco’, nous avons essayé de faire un pas vers un monde où tous les enfants pourraient voir, dans les films, des personnages qui parlent et vivent comme eux, et leur ressemblent», a-t-il déclaré. «Les personnes marginalisées méritent de sentir qu'il y a une place pour elles», a dit le metteur en scène. «La représentation est importante.»

La retraite réussie de Kobe Bryant

L'ancien basketteur Kobe Bryant, qui a pris sa retraite de joueur il y a bientôt deux ans, a reçu l'Oscar du meilleur court-métrage d'animation.

Les anciens sportifs professionnels américains sont très rares à avoir réussi à s'imposer dans les milieux artistiques. Le court-métrage adapte sur grand écran une lettre d'amour dédiée à son sport écrite par le quintuple champion NBA, qui avait ému tous les amoureux de la balle orange.

Del Toro veut effacer les frontières

Oscar du meilleur film et du meilleur réalisateur, le Mexicain Guillermo del Toro s'est présenté sur le podium comme «un immigré».

«Je trouve que la plus belle chose que produit notre art et notre industrie, c'est d'effacer les lignes dans le sable», a-t-il déclaré. «Nous devrions continuer à faire ça, quand le monde voudrait les faire plus profondes.»

 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités