La consommation de viande en France, comme dans l'ensemble des pays développés, a atteint des niveaux inquiétants, selon le think tank Terra Nova, pourtant loin de militer habituellement pour le végétarisme. Et elle est en progression dans les pays émergents.
Or la surconsommaiton de viande est préjudiciable pour l'environnement, la santé, et pose la question éthique du traitement des animaux, souligne le rapport publié par l'organisation.
L'élevage sollicite des ressources trop importantes : les immenses quantités de céréales et de soja consommées par les animaux nécessitent pour leur culture beaucoup d'eau et d'espace, ce qui alimente parallèlement le phénomène de la déforestation. L'élevage représente ainsi la principale source d'émissions de gaz à effet de serre, devant les transports.
Terra Nova rappelle également les études récentes correlant la consommation excessive de produits carnés avec différentes affections, allant du cancer aux maladies cardio-vasculaires.
Enfin, le rapport rappelle les récents scandales concernant le traitement des animaux dans certains abattoirs, mis notamment en lumière en France par l'association L214.
Des recommandations pour réduire la consommation
«Notre objet n'est pas de condamner en soi la consommation de viande. Mais tout plaide pour que soit recherché un nouveau compromis entre nos traditions alimentaires et nos impératifs sanitaires, environnementaux et économiques. Ce nouvel équilibre commande une réduction quantitative et une amélioration qualitative de la viande que nous consommons.», explique Terra Nova.
L'organisaiton formule ainsi plusieurs propositions : généraliser les repas alternatifs végétariens dans la restautation scolaire et mettre en place un jour végétarien par semaine, former les cuisiniers, informer les parents, pousser les organismes publics à promouvoir les protéines végétales, ou encore indiquer clairement les modes d'abattage sur les produits.