Une comédie régionale drôle et tendre avec Elodie Fontan, un récit d'anticipation avec Tom Hanks et Emma Watson et le solo show de Spider-Man de retour dans le giron de Marvel... Voici les meilleurs films à l'affiche de ce mercredi 12 juillet 2017.
«Mission Pays Basque», de Ludovic Bernard
On ne la leur fait pas aux Basques. Persuadée d’avoir signé l’affaire du siècle en achetant une vieille quincaillerie du Pays basque pour le compte d’une chaîne de supermarchés, Sibylle (Elodie Fontan) tombe de haut quand elle apprend que son propriétaire décati (Daniel Prévost) est sous curatelle. Sibylle n’a alors plus le choix. Si elle ne finalise pas très vite la vente avec Ramuntxo (Florent Peyre), le neveu de celui-ci, elle risque de perdre son emploi et même de devoir rembourser son entreprise du montant du dessous de table.
Arrivée sur place, dans un charmant petit village de l’arrière-pays, face à l’accueil froid du neveu, Sibylle n’ose divulguer sa véritable identité et fait croire à tous qu’elle est en repérages pour acheter des produits traditionnels basques pour l’ouverture d’une boutique à Paris. Elle s'enfonce bientôt dans ses mensonge tout en tombant sous le charme de la région.
La comédie française de ce début d’été
Fort d’un duo d’acteurs à la complicité évidente, «Mission Pays Basque» recèle bien d’autres points forts. En effet, non seulement Elodie Fontan et l’humoriste Florent Peyre font des étincelles devant la caméra, mais la mise en scène de Ludovic Bernard, dont c’est le deuxième long métrage à sortir cette année sur les écrans après «L’Ascension», réserve de belles séquences.
La comédie d’action flirte avec la romance sans trop en faire et l’intrigue sait ménager quelques surprises. On aime également le travail effectué sur les seconds rôles, notamment celui du stagiaire de Sibylle, interprété par Damien Ferdel, parfait dans la peau d’un adolescent au comportement et au vocabulaire primesautiers.
«The Circle» de James Ponsoldt
Big Brother vous regarde. Dans un futur proche, la société de nouvelles technologies The Circle a révolutionné le monde. Quand Mae Holland (Emma Watson) apprend qu’elle vient d’y obtenir un emploi, son rêve devient réalité. Elle découvre alors un environnement de travail épanouissant dans lequel elle peut révéler tout son potentiel. Un jour, les dirigeants de The Circl, ainsi que son créateur Eamon Bailey (Tom Hanks), lui propose de participer à un programme expérimental qui diffuserait sa vie en continu sur les réseaux sociaux.
Entre le livre culte de George Orwell, «1984» et le film avec Jim Carey «The Truman Show», «The Circle» déroule un récit d’anticipation sur les dérives du tout connecté. Tirée du best-seller de Dave Eggers, cette histoire gagne en force à l'image grâce à la mise en scène de James Ponsoldt («End Of The Tour») et à l’interprétation de Tom Hanks et Emma Watson.
«Spider-Man : Homecoming», de Jon Watts
Largement émoustillés par son retour dans le catalogue de l'univers cinématographique Marvel dans «Captain America : Civil War», les fans de Spider-Man sont dans les starting-blocks aujourd'hui. En effet, après la magnifique trilogie de Sam Raimi et les deux volets du reboot signé Marc Webb, l'homme-araignée revient sur les écrans et fait son solo show après avoir aidé les Avengers dans le troisième épisode des aventures de Captain America.
On retrouve donc Peter Parker (Tom Holland) revenu auprès de sa tante May (Marisa Tomei) avec un costume regorgeant de nouveaux gadgets que lui a confié Tony Stark/Iron Man. Impatient de repartir en mission avec les Avengers, Peter teste ses pouvoirs en aidant les gens de son quartier tout en s'enorgueillissant que ses exploits soit diffusés par ses fans sur Youtube. Un jour, il découvre qu'un trafic d'armes utilisant la technologie extra-terrestre a cours non loin de chez lui. Il décide d'agir seul puisque Tony Stark lui intime de ne pas s'en mêler. Il va alors se frotter à celui qu'on appelle le Vautour (Michael Keaton).
Action, humour et drame lycéen
Le film sur les origines du super-héros créé par Stan Lee et Steve Ditko ayant déjà été fait à plusieurs reprises, il n'était pas question de le refaire. Le long métrage de Jon Watts emprunte donc un autre chemin, celui du drame lycéen et d'un récit en parallèle de l'univers Marvel. Peter Parker y est montré comme un adolescent de 15 ans d'aujourd'hui biberonné à la pop culture - Star Wars est passé par là - et agissant naturellement dès la séquence d'ouverture comme un digital native - il a tout filmé de ses exploits sur le tarmac avec les Avengers et tient un journal intime vidéo -.
Ayant bien compris qu'une bande originale rock'n'roll et accrocheuse nimbait le récit d'un supplément d'âme, le réalisateur Jon Watts jalonnent les aventures de Peter Parker de morceaux bien sentis et notamment du tube culte des Ramones «Blitzkrieg Pop». Si le film réserve de vrais moments d'humour et de complicité avec son audience, il lui destine également des scènes d'action plutôt bien menées. Et sûrement dans un esprit de fair-play au passé cinématographique du personnage, la scène dans un ferry coupé en deux où Spider-Man doit sauver de nombreux passagers d'une noyage assurée fait frontalement référence à la scène du métro dans «Spider-Man 2» de Sam Raimi. Les fans apprécieront.
Un bémol est à mettre malheureusement sur le compte du scénario qui montre que la plupart des pouvoirs de Spider-Man ne vient plus de ses supers-sens comme dans la trilogie avec Tobey Maguire mais du costume que lui a fourni Tony Stark. Ici, le propos Marvel minimise donc à regret le rôle du super-héros par rapport à la technologie. Pour conclure, on dira que cet épisode étoffe la personnalité de Spidey et présente un super-vilain qui promet. En effet, Michael Keaton est remarquable dans la peau du super-vilain par nécessité.