Comment faire face aux dépenses d'un tournage ? Abdellatif Kechiche a la réponse : il va vendre aux enchères sa Palme d'or, qu'il avait reçu en 2013 pour «La Vie d'Adèle».
Le réalisateur rencontrerait quelques problèmes pour achever son nouveau film, «Mektoub, My Love», un adaptation d'un roman de François Bégaudeau, «La Blessure, la vraie». Ambitieux, le Niçois a décidé de le réaliser en deux parties : «Les dés sont jetés», et «Pray for Jack». Une décision qui devrait lui coûter de l'argent. Pour y remédier, Abdellatif Kechiche a décidé de se séparer de plusieurs objets, comme des accessoires de tournage, mais aussi, donc, sa Palme d'or.
«Afin de réunir les fonds nécessaires pour terminer la post-production sans plus de délais, la société française de production et de distribution 'Quat'Sous' vend aux enchères des souvenirs en rapport avec le travail de Kechiche», expliquait le communiqué transmis par The Hollywood Reporter. «Les objets vendus vont de la Palme d'Or aux peintures à l'huile qui jouaient un rôle déterminant dans 'La Vie d'Adèle'».
Un film qui peine à voir le jour
La Palme d'or pour «La Vie d'Adèle» avait exceptionnellement été remise à Adele Exarchopoulos et Léa Seydoux, les deux actrices principales, en plus d'Abdellatif Kechiche. Elles avaient reçu leur récompense neuf mois après la cérémonie. Les deux jeunes femmes, elles, ne comptent pas s'en séparer pour l'instant.
Il s'agit là d'un énième rebondissement dans la création d'un film qui s'avère complexe. En avril, le réalisateur annonçait qu'il serait incapable de présenter son long-métrage à Cannes, à cause d'un «blocage (...) survenu en plein montage au mois de février».
«J’avais signé avec plusieurs partenaires financiers. Je m’étais engagé pour un film. A l’arrivée, il y en a deux. Cela sort du cadre normal, ce qui a posé un problème avec les contrats. Surtout à France Télévisions», avait-il expliqué.